2002: le projet du premier avion
commercial chinois de 100 places prend forme. Inutile de dire que les
Chinois ne sont pas peu fiers d'avoir réalisé cet avion aux
normes occidentales. Du moins en théorie, car il reste à
connaître dans la pratique et dans ses performances ce que sera
l'ARJ21, même fortement inspiré du MD 90 produit en Chine sous
licence.
D'avoir envoyé un homme
dans l'espace avec ses propres fusées ne signifie pas ipso facto
que la Chine a acquit le savoir-faire technologique pour
fabriquer des avions aux performances équivalentes aux Boeing et
Airbus. Les russes, pionniers de la conquête spatiale en savent
quelque chose avec les Tupolev et Iliouchine envoyés à la
ferraille par centaines.
Et puis, passer du
textile ou de la chaussure à l'aviation,
c'est avant tout un savoir faire et un état d'esprit qui doivent
évoluer dans la durée. Et c'est la durée que les Chinois
refusent d'intégrer dans leur progression qui se veut être la plus rapide
possible pour acquérir au plus vite leur indépendance technologique.
Heureusement pour eux, les Chinois reçoivent une aide
essentielle de la part d'Airbus qui va transmettre à l'empire du
milieu le seul atout restant à l'occident. En transférant la
technologie de l'A320 dans une chaîne de montage et en associant la Chine aux études du
projet A350, l'apparition d'un troisième constructeur mondial se
trouve ainsi accélérée.
Revenons à l'ARJ21 qui est prévu d'être décliné en deux versions
de 70 à 105 passagers et en version cargo. Le prototype a
effectué son premier vol le 28 novembre 2008. |