Un Airbus A 310 de la
compagnie russe S7 Airlines (anciennement Siberia ou Sibir
Airlines) s'est écrasé sur l'aéroport d'Irkoutsk à
l'atterrissage le 9 juillet 2006. Environ 130 personnes dont
cinq membres d'équipage ont été tuées, sur les 200 qui se
trouvaient à bord.
Alors
qu'il atterrissait sur une piste mouillée par la pluie,
l'appareil a dérapé, viré sur la droite pour aller percuter un
mur puis s'encastrer dans un hangar. Une panne du système
hydraulique de commande des freins serait à l'origine de la
catastrophe, selon un expert de la commission d'enquête cité par
l'agence Ria Novosti. L'inverseur de poussée des réacteurs a
fonctionné, les freins aussi dans un premier temps, avant de
tomber en panne, comme les autres mécanismes de ralentissement.
L'avion aurait même accéléré, selon des témoignages.
D'autres envisagent aussi bien entendu l'hypothèse d'une banale erreur
humaine: les pilotes ont tardé à freiner de quelques secondes -
peut-être pour éviter de déraper sur une piste mouillée par la
pluie - et celle-ci, relativement courte (2.700 mètres) n'a pas
suffi pour que l'appareil puisse ralentir. C'est terrible comme
les Airbus ont parfois peur de la pluie!
Une incertitude demeurait sur le nombre exact des occupants de
l'Airbus 310 de la compagnie Sibir, trois personnes ayant
apparemment voyagé à bord sans figurer sur la liste des 192
passagers ni parmi les huit membres d'équipage
La plupart des passagers du vol 778 en provenance de Moscou,
parmi lesquels au moins quatorze enfants, se rendaient en
vacances à Irkoutsk, pour se reposer sur les rives du lac
Baïkal.
L'appareil, un Airbus A 310, a été livré en 1987 à Aeroflot puis
repeint aux couleurs de Siberia Airlines. Il totaliserait 52 000
heures de vol. Il serait resté sous pavillon français (matricule
F-OGYP) dans le cadre d'un contrat de location longue durée. Sa
mise en ligne reste donc sous la responsabilité de la Direction
générale de l'aviation civile. Des experts français du Bureau
d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile
(BEA) vont donc participer à la commission d'enquête russe, avec
des ingénieurs d'Airbus qui a envoyé une équipe de six
spécialistes qui se trouvait déjà à pied d'œuvre le lendemain,
mais devrait garder ses conclusions pour les autorités russes.
L'enquête franco-russe nous réserve sûrement quelques surprises.
En voici un début:
http://www.eurocockpit.com/
Suite du 19 juillet 2006:
Selon le New York Times, l'A310
avait l'un des deux inverseurs de poussée hors service, une
panne qui aurait été connue de l'équipage. Malheureusement, la
puissance aurait été mise sur les deux moteurs au toucher des
roues, l'un ayant la reverse déployée et pas l'autre. |