12 mai 2010, un
lever de soleil aveuglant inonde l'aéroport de Tripoli lorsqu'un
Airbus A330 en provenance de Johannesburg s'écrase à
l'atterrissage. 104 personnes, 93 passagers et 11
membres d'équipage se trouvaient à bord et seul un
enfant de 10 ans a échappé au crash, gravement blessé.
L'appareil
de la compagnie "Al Afriqiyah Airways" quasiment neuf,
1600 heures de vol et acheté en septembre 2009, n'a
envoyé aucun message de détresse et les pilotes n'ont
signalé aucune anomalie avant "d'exploser et de se
désintégrer totalement" à 500 m de l'extrémité de la piste, selon les mots d'un responsable
de l'aéroport,
Mais ce qui
étonne le plus dans cet accident, c'est l'éparpillement
des débris et leur petite taille hormis la dérive.
L'appareil pourtant, en phase d'atterrissage n'était
plus très haut et n'avait pas une vitesse importante.
Autre fait étonnant, aucun incendie ne s'est déclaré
sous le choc. De plus, la météo était bonne.
Les autorités
libyennes ont de suite écarté l'hypothèse d'un
acte terroriste et les boites noires ont été rapidement
retrouvées parmi les débris, bien mises en évidence
devant les journalistes.
Une soixantaine
de passagers étaient néerlandais et les Pays-Bas ont
durement accusé le drame.et organisé immédiatement une
cellule de crise. Les autres victimes étaient
britanniques en correspondances ou libyennes.
Une commission
d'enquête est rapidement mise en place comprenant
l'ensemble des parties concernées: deux experts
français du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA),
des employés du constructeur aéronautique Airbus,
des enquêteurs libyens et sud-africains ainsi que deux
observateurs néerlandais et des experts américains du
Conseil national de la sécurité des transports (NTSB). |
Le 20 mai, un
enquêteur libyen faisait route vers la France avec les
boites noires.
Une semaine plus
tard, la commission d'enquête libyenne rend déjà ses
premières conclusions:
"Aucun problème
technique n'a été relevé sur l'avion. Tous les
équipements fonctionnaient normalement", a indiqué à
l'AFP Ali Souyah, directeur du bureau du procureur
général, affirmant par ailleurs que la catastrophe
aérienne "n'était pas le résultat d'un acte terroriste".
Selon le
rapport, les enquêteurs ont écarté par ailleurs les
hypothèses d'une panne de carburant, d'une explosion ou
d'un incendie avant l'atterrissage.
M. Souyah a
affirmé que ce "rapport préliminaire" était basé
notamment sur les enregistrements des deux boîtes noires
de l'appareil analysées en France.
Nadji Dhaw,
président du comité d'experts, a
déclaré que l'enquête se poursuivait et qu'il faudrait
encore attendre un certain temps avant que la commission
puisse présenter ses conclusions définitives.
Un crash hors
normes et bien mystérieux.
Mi-juin,
un communiqué
d'Airbus élimine des causes, sans en désigner d'autres:
Subject:
A330-200 AFRIQIYAH 8U771 ACCIDENT
FROM : AIRBUS FLIGHT SAFETY DEPARTMENT
TOULOUSE
TO: ALL AIRBUS OPERATORS / ATTN. : FLIGHT
SAFETY
ACCIDENT INFORMATION TELEX - ACCIDENT
INFORMATION TELEX
Subject: A330-200 Afriqiyah 8U771 accident
on 12 May 2010
Our ref.: 8U771 AIT 2, dated 11 June 2010
Previous ref : 8U771 AIT 1, dated 12 May
2010
This AIT is an update of the previous AIT
n°1 concerning the 8U771 accident during
approach at Tripoli International airport -
Libya on May 12, 2010 at 04.00 UTC.
This AIT has been approved for release by
LYCAA.
In line with ICAO Annex 13, the Libyan Civil
Aviation Authorities (LYCAA) are leading the
technical investigation with representatives
from the following investigation boards:
French BEA, USA NTSB, Netherlands DSB, and
South Africa AAID. EASA, FAA, the Operator,
General Electrics and Airbus are providing
technical support to the investigation
boards.
The readout of both CVR and DFDR was
performed at BEA facilities under the
leadership of the LYCAA, with
representatives from BEA, NTSB, DSB, EASA,
the Operator and Airbus.
Both recorders were in good condition to
allow understanding the main sequence of
events.
As a result of the facts established during
the on-site wreckage investigation and
during the CVR and DFDR readout, LYCAA
released the following information:
- There was no aircraft systems or engines
malfunction;
- There was no fuel starvation;
- There were no signs of explosion or fire
before impact.
At this stage, Airbus has no specific
immediate safety recommendation to raise.
As soon as LYCAA authorize to release
further information, an update on the
accident data will be provided.
Yannick Mxxxxx
Vice-president Flight Safety
Airbus |
Simultanément ou presque, le 14 juin 2010 parait
dans la presse allemande ce qui est prétendu être
une explication de l'accident par une faute de
pilotage:
Arrivé à
1000 pieds , à 1 min de l'atterrissage, le copilote
en fonction réagit a une alarme GPWS avec mise en
TOGA et lève le nez , mais l'avion étant très léger
, il y a augmentation de vitesse et le pitch (cabré)
devient vite excessif, la réaction du pilote est de
baisser rapidement le nez, déclenchant une nouvelle
alarme GPWS. Le Cdb reprend le contrôle, remonte le
nez brusquement, mais l'avion continue a descendre
et prend contact avec le sol .
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