|
AH 5017-Air Algérie/Swiftair
Le mystère des boites noires |
|
|
|
Le 24 juillet 2014 dans la
nuit, le vol MH 5014 Ouagadougou - Paris via Alger disparait au
dessus du Mali. L'appareil, un MD83 immatriculé EC-LTV de la compagnie espagnole Swiftair
S.A. affrété par Air Algérie avait 116 personnes à son bord. Le
lendemain matin une zone de débris est repérée et identifiée comme
étant les restes de l'avion. L'armée française occupe les lieux, des
experts français arrivent rapidement sur place et c'est le Président
Hollande en personne qui gère l'aspect médiatique puis technique de
l'accident. Etrange comportement qui entraine aussitôt des
interrogations multiples. Parmi les rares débris, on découvre
pourtant les deux enregistreurs de vol mais seul le FDR s'avérera
exploitable. |
|
|
Le MD-83 EC-LTV accidenté |
|
Une
enquête tronquée par une étonnante lacune
On apprend le 7/08/2014
via
europe1.fr/ que:
Le CVR "cockpit voice recorder", ne pourra pas
être exploité par les enquêteurs puisqu'il ne fonctionnait pas.
Les enquêteurs avaient déjà prévenu que l'enregistreur avait été
endommagé par le crash. La bande a été abimée, froissée et
parfois coupée. Peu importe, les analystes se sont surtout
rendus compte que l'enregistreur, un ancien modèle à bande
magnétique, était hors-service pendant le vol de l'avion d'Air
Algérie, pour une raison encore inconnue.
|
|
Le BEA pédale
dans la semoule
Confirmation de Rémi Jouty, directeur du BEA au cours d'un point
presse le 7 aout 2014: "Les enregistrements du CVR se révèlent
inexploitables, la bande magnétique ne peut être lue. Elle était
déchirée et froissée par endroits". Concernant les causes du
crash selon le FDR, aucune conclusion ne peut être tirée sauf
que: l'avion ne s'est pas désintégré en vol mais avait une
vitesse de descente extrêmement importante.
Autant la prestation de M.
Jouty est hésitante dans les propos qu'indigente
quant aux informations. Rien sur les moteurs, l'équipage ou les
liaisons radio avec les contrôleurs. Toutes infos faciles à
obtenir quand la trajectoire et la vitesse sont présentées en
détail. Il est tentant de conclure que le seul but de ce point
presse était d'officialiser un peu plus un "crash météo"!
Mais il y a un hic, à étudier la carte fournie par le BEA, le vol AH 5017
ne débute son "piqué fatal" qu'une fois la zone orageuse
franchie. Alors quoi ?
On
pensait le BEA mieux outillé depuis 1988. On a toutefois appris que
le CVR fonctionnait avec une bande magnétique, donc un
enregistrement analogique et pas numérique, ce qui indique forcément
le type de CVR. |
|
On ne peut s'empêcher de se poser
une série de questions sur cet accident et les débris présentés par
l'armée.
Comparez avec n'importe quel
autre accident!
( Le choix est vaste rien que sur ce site:
http://www.crashdehabsheim.net/autres%20crash%20liste.htm )
- Absence totale
"d'éléments durs", moteurs ou même cœur de moteur en
acier et en titane, trains d'atterrissage, longerons
et pièces fortes de la structure des ailes et du
fuselage.
- Absence de
bagages, de restes d'équipements de cabine que l'on
observe sur TOUS les crashs.
- Périmètre
totalement contrôlé par les militaires.
- Absence de corps ou de
morceaux reconnaissables. Les personnes présentes
sur les lieux, militaire, civils ou ministres ne
portent pas de masque ni d'autres équipements pour
se protéger de la puanteur des corps.
|
|
|
|
-
Une image montrant
le sigle AIR Algérie sur un bout de ferraille
constitue une preuve contraire aux assertions
officielles. L'avion était espagnol, affrété, peint
en blanc et n'avait donc pas de logo "Air Algérie".
|
|
|
|
|
|
|
- L'état des boîtes noires
relativement épargnées à vue d'œil par rapport au reste de
l'avion. Où est la queue de l'avion où elles étaient installées
et protégées? Comment peut-il y avoir au moins un enregistreur (FDR) exploitable s'il ne reste rien de la partie arrière de
l'avion sensée le protéger.
- L'état de la zone du crash à peine
brûlée alors que les réservoirs de l'avion étaient quasiment
pleins (plus de 17 000 kg selon le BEA) pour un vol de quatre heures.
|
|
|
|
- La totalité des débris
photographiés ne représentent qu'une faible part (~30% aux dires
de spécialistes) de l'avion, bagages et passagers (~70t). Où
sont les 70% manquants?
|
|
|
|
- La précipitation et l'ampleur de la
réaction officielle française, Président et Ministres, pour un
crash qui ne concernait pas directement la France, sauf à avoir
à bord des personnes à l'identité remarquable!
- Où est alors la véritable épave?
Et encore bien d'autres questions en
face desquelles la farce de la conférence de presse du BEA frise
le ridicule. Avant de disserter sur "la vitesse de chute" ou de
décrochage, il faut donner des réponses à ces points essentiels.
|
|
A
titre de comparaison, voilà quelques débris de l'A321 de
Metrojet tombé dans le Sinaï le 31 octobre 2015 avec une
vitesse, une altitude et une taille de l'avion sensiblement
identiques. La plupart des pièces de métal ont résisté au choc.
Il
est en conséquence matériellement impossible que les quelques
morceaux épars montrés au Niger représentent la totalité des restes d'un MD
83 avec plus de 100 passagers à son bord.
|
|
|
|
En plus des infos qui
suivent sur l'authenticité réelle ou supposée des enregistreurs
de vol montrés avec complaisance mais bien emballés, voici
quelques questions qui fâchent ou qui interpellent sur d'autres
sites plus curieux que "la voix officielle".
thèse
et questions sur le site minurne |
|
A propos des faits étranges de cet accident
http://www.minurne.fr/ah5017-un-gros-mensonge-d-etat
http://french.ruvr.ru/2014_12_21/France-le-site-Minurne-flingue-pour-ses-revelations-1386/
http://www.minurne.org/?p=265
http://atelier.rfi.fr/profiles/blogs/ce-que-je-pe-nse-et-ce-que-je-pense-le-mystere-du-vol-ah-5017?xg_source=activity
http://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/0203665971894-air-algerie-lepave-desintegree-localisee-dans-le-nord-du-mali-1027693.php
http://soldatducontingent8308.wordpress.com/2014/07/29/air-algerie-ah5017-explose-en-plein-vol-par-une-bombe-ou-un-missile/
A propos de militaires français sur le
vol:
http://www.fdesouche.com/491361-air-algerie-ah5017-un-leader-du-hezbollah-et-des-troupes-francaises-a-bord-du-vol
http://www.jpost.com/International/Hezbollah-leader-and-French-military-members-on-crashed-Algerian-flight-369067
http://www.echoroukonline.com/ara/articles/211621.html
http://www.ibtimes.co.uk/air-algerie-ah5017-hezbollah-leader-french-troops-were-board-flight-1458390
http://www.israelnationalnews.com/News/News.aspx/183385#.U-JHcGPldAa
Et bien d'autres sites encore...
6 avril 2015
-
"Air Algérie se fout complètement des familles"
accuse le père d'une passagère, décédée avec son
mari et ses trois enfants dans le crash. "C’est un
abandon total. Pour eux, on est inexistants. La
compagnie ne s’est occupée de rien, même pas de
savoir si on pouvait payer les obsèques. On a reçu
cinq cercueils et c’est tout ". Cet homme endeuillé
met en perspective « la réactivité » de la compagnie
Germanwings après le crash de l’A320 dans les Alpes
de Haute-Provence: "Elle, on la sent vraiment
préoccupée par la douleur des familles des
victimes". |
|
|
Et voici LA QUESTION! |
Les deux enregistreurs, qu'on surnomme "boites noires", du MD83
de Swift Air assurant le vol AH 5017 pour le compte d'Air
Algérie ont été remis au BEA devant les caméras le 28 juillet
2014.
https://www.youtube.com/watch?v=a2OOTq17dcU
Du
jamais vu depuis que les médias et le grand public s'intéressent
à la chose, les deux boites étaient emballées comme des jambons.
Mais pourquoi donc? Alors que depuis toujours, les photographes et
caméramans peuvent s'appesantir sur les boites présentées, là
c'est du genre: t'as vu et hop, on enlève.
Et
puis, belle lacune, pour authentifier les enregistreurs,
depuis 1988, il est demandé instamment au BEA de relever les
numéros de série avant toute opération et de les comparer à
la liste officielle des équipements montés à bord.
Pour
l'une des boîtes au moins, on en distingue malgré tout la forme arrondie et la taille
approximative. On peut dès lors la comparer aux autres
enregistreurs CVR ou FDR prélevés lors d'autres crashs de MD80,
MD82 ou MD83, des variantes d'un même modèle d'avion.
Précisons que les enregistreurs des années 80/90 étaient lourds
et encombrants et à bande magnétique, une bande qu'il fallait
couper et sortir de son boitier pour l'analyser. De nombreux
avions équipés de ce type volent toujours comme les MD80. Dans
les modèles plus récents, (B777, A330 par exemple) une mémoire
électronique statique moins gourmande en énergie, moins volumineuse
et surtout plus résistante aux chocs a
pris le relais.
|
enregistreurs
à mémoire digitale montés dans un Airbus A330 |
Les
constructeurs spécifient pour chaque nouvel avion, lors de ses
essais en vol, un nombre de paramètres à enregistrer qui
définissent dès lors un nouveau modèle d'enregistreur. On ne
peut ainsi pas monter par exemple un enregistreur de B777 sur un
MD80.
Voilà
une capture d'image de la vidéo, probablement du supposé CVR du vol AH
5017. On distingue bien la forme arrondie et la petite taille.
Rien à voir avec un CVR monté sur MD-83.
Et le
second enregistreur, probablement le FDR ou peut-être même un
DFDR sans bande vu sa taille.
|
|
Et
voilà les enregistreurs (le plus petit est le CVR, le plus grand
le FDR) de plusieurs MD80/82/83 accidentés ces dernières années.
Il me
semble que la différence saute aux yeux par la forme et la
taille! |
|
Vol 4203 AtlasJet
MD-83 construit en 1994
crashé en 2007
|
|
|
Les deux enregistreurs après l'accident montrés aux médias |
Vol 708 WestCarribean
MD-82 construit en 1986
crashé en 2005.
|
|
|
Les deux enregistreurs très endommagés récupérés et analysés
par le BEA |
Vol 261 Alaska Airlines
MD-83
construit en 1992
crashé en 2000
|
Enregistreurs
montrés par le NTSB. |
|
|
Vol
5017
Air
Algérie/SwiftAir
MD-83 construit en 1996,
crashé en 2014
|
|
|
Une pièce rare, un CVR digital monté sur MD-80 |
|
|
|
BEA
- COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 2 AVRIL 2015
concernant l'accident survenu dans la région de
Gossi (Mali) le 24 juillet 2014 à l'avion McDonnell Douglas
DC-9-83 (MD-83), immatriculé EC-LTV , exploité par Swiftair SA,
vol AH 5017
Communiqué du BEA et de la commission d'Enquêtes Accidents et
Incidents de l'Aviation Civile (Mali)
A la suite de la publication du rapport d'étape le 20 septembre
2014 à Bamako (Mali), les travaux d'enquête se sont poursuivis à
partir de l'analyse des paramètres du vol de l'accident. Les
avancées de ces travaux amènent aujourd'hui la commission
d'enquête de la République du Mali et le BEA à communiquer
conjointement les informations qui suivent.
Le 24 juillet 2014, le MD-83 immatriculé EC-LTV effectue le vol
régulier de nuit AH 5017 au départ de Ouagadougou (Burkina Faso)
et à destination d'Alger (Algérie). Le décollage a lieu à 01h15,
la montée jusqu'à l'altitude de croisière est réalisée sans
événement significatif, l'équipage effectue plusieurs
altérations de cap afin de contourner une cellule orageuse. Le
pilote automatique et l'auto-manette sont engagés. L'avion
atteint l'altitude de croisière de 31 000 ft, soit environ 9 500
m. Le pilote automatique passe alors en mode de maintien
d'altitude et l'auto-manette en mode de maintien de vitesse
(Mach).
Environ deux minutes après la mise en palier de l'avion à une
altitude de 31 000 ft, des calculs réalisés par le motoriste et
validés par l'équipe d'enquête indiquent que la valeur
enregistrée de l'EPR,
paramètre principal de conduite des moteurs, est devenue erronée
sur le moteur droit puis environ 55 secondes plus tard sur le
moteur gauche. Ceci est vraisemblablement le résultat du givrage
des capteurs de pression situés sur le cône de nez des moteurs.
Si le système de protection contre le givrage des moteurs est
activé, ces capteurs de pression sont réchauffés par de l'air
chaud.
L'analyse des données disponibles indique que l'équipage n'a
vraisemblablement pas activé ces systèmes au cours de la montée
et de la croisière.
Du fait du givrage des capteurs de pression, l'information
erronée transmise à l'auto-manette conduit cette dernière à
limiter la poussée délivrée par les moteurs. Dans ces
conditions, la poussée devient insuffisante pour maintenir la
vitesse de croisière et l'avion ralentit. Le pilote automatique
commande alors une augmentation de l'assiette de l'avion pour
maintenir l'altitude malgré cette perte de vitesse.
C'est ainsi qu'à compter de l'apparition de l'erreur de mesure
des valeurs d'EPR, la vitesse de l'avion a diminué de 290 à 200
kt en 5 minutes et 35 secondes environ et l'incidence a augmenté
jusqu'au décrochage de l'avion.
Environ 20 secondes après le début du décrochage de l'avion, le
pilote automatique est déconnecté. L'avion part brusquement en
roulis à gauche jusqu'à atteindre 140° d'inclinaison, et à
piquer jusqu'à 80°.
Les paramètres enregistrés indiquent qu'il n'y a pas eu de
manœuvre de récupération du décrochage réalisée par l'équipage.
Cependant, dans les instants qui ont suivi le décrochage de
l'avion, les gouvernes restent braquées dans le sens à cabrer et
en roulis à droite.
ACTIONS CORRECTRICES
Au moins deux événements similaires se sont produits en juin
2002 et en juin 2014, sans conséquences graves.
L'événement de juin 2002 a fait l'objet d'un rapport d'enquête
du NTSB. Le 4 juin 2002, l'avion McDonnell Douglas MD-82,
immatriculé N823NK et assurant le vol Spirit Airlines 970, a
connu une perte de puissance des deux moteurs, en vol de
croisière à une altitude de 33 000 ft, soit environ 10 000 m.
Les deux capteurs de pression, situés au niveau des entrées
d'air des moteurs, ont été obstrués par des cristaux de glace,
engendrant une indication incorrecte et surestimée de l'EPR.
L'équipage a perçu la diminution de vitesse et les signes
précurseurs du décrochage juste avant de déconnecter le pilote
automatique et de mettre l'avion en descente. Il n'avait pas
activé les systèmes de protection contre le givrage des moteurs.
Cet événement a eu lieu de jour, hors des nuages.
Le 8 juin 2014, l'avion MD-83 immatriculé EC-JUG de la compagnie
Swiftair qui effectuait un vol de transport de passagers au
niveau de vol FL 330, a subi une diminution de la vitesse alors
qu'il évoluait de jour au-dessus de la couche nuageuse et que
l'auto-manette était engagée. L'équipage a détecté le problème,
mis l'avion en descente et activé les systèmes de protection
contre le givrage des moteurs avant d'atteindre la situation de
décrochage, puis a poursuivi son vol.
Cet historique ainsi que les données relatives à l'accident du
vol AH 5017 ont été partagés avec l'Agence Européenne de la
Sécurité Aérienne (AESA) et par son intermédiaire avec les
autorités américaines (FAA). Elles devront servir de base à la
publication prochaine de mesures correctrices visant à aider les
équipages à identifier et faire face à une situation similaire à
celle rencontrée lors de cet accident.
PROCHAINES ETAPES
Les travaux d'enquête se poursuivent, notamment sur l'analyse :
-
des paramètres de vol pour compléter le scénario décrit
ci-dessus,
-
des réactions possibles de l'équipage malgré l'absence de
données de l'enregistrement phonique du vol de l'accident
qui reste à ce jour inexploitable,
-
de la formation et du suivi des équipages de Swiftair,
-
des événements antérieurs et des suites qui leur ont été
données.
La publication du rapport final est envisagée à la fin du mois
de décembre 2015. |
|
|
Que
sont devenus les restes des victimes?
Le 18 février 2016 "20
minutes" comme "Europe1", le figaro et d'autres
médias s'interrogent:
Que sont devenus les
restes des victimes?
Ils auraient été
subitement inhumés dans un cimetière de Bamako
en catimini en juillet 2014. Dans un premier
temps, les familles avaient récupérés les restes
"identifiés" de leurs proches mais toutes
souhaitaient que les restes non identifiés
puissent être enterrés à Ouagadougou où une
stèle doit être érigée en hommage aux 116
victimes.
En mai 2015, les
familles ont appris que les restes non
identifiés auraient été inhumés à Bamako sur
décision de la justice malienne. On parle de
quatre grandes malles ou (et) de dix cercueils
aux familles curieuses.
Ce qui correspond à
pas mal de "restes humains" tout de même, plus
que le site officiel du crash n'en peut contenir
et où rien de tel n'est visible. D'ou
proviennent-ils ? Du site du crash où personne
ne portait de masque contre les odeurs ? Ou
d'autre part dans le désert ? D'un autre site de
(du) crash ?
Rappelons que si les
journalistes accrédités n'ont pas tiqué à la
présentation du site du crash, les
professionnels de l'aérien (sauf le BEA)
réfutent la possibilité qu'un MD83 avec 116
personnes se soit écrasé à cet endroit! |
|
|
|
22
avril 2016 - Le
rapport final divulgué: encore des questions!
La commission
d'enquête du Ministère de l'équipement, des transports et du
désenclavement de la République du Mali (Un peuple, un but, une
foi) a rendu son
rapport final (ou bien
ICI) de 169 pages le 22 avril 2016, assisté bien sûr du
BEA français, l'organe que le monde entier nous envie! Bamako a
eu la primeur de la divulgation suivi par le siège du BEA au
Bourget.
Le CVR
était malheureusement (!) en panne et n'a donc pas permis la
reconnaissance vocale des échanges radio ainsi que des
conversations et réflexions de l'équipage pendant le drame, ce
qui enlève une dimension importante aux conclusions de
l'enquête. (par comparaison, c'est la lecture du CVR qui a
permis de conclure aux causes du crash de Germanwings)
L'ensemble des conclusions a donc été bâti sur l'analyse du seul FDR dont les
numéros de série et de type avancés par les enquêteurs n'ont pas
pu être vérifiés sur l'équipement.
page 45 du rapport
Rien ne prouve
donc qu'il s'agit du FDR appartenant au MD83 EC-LTV.
Il reste aussi
en suspens la question du modèle d'enregistreur qui ne
correspond pas au type standard à bande (comme le CVR) monté
habituellement sur ce type d'avion.
Pour le CVR,
le rapport final ne mentionne aucune indication d'origine ni de
numéro de série qui viendrait authentifier le montage de
cet enregistreur sur le EC-LTV, ce qui est moins problématique
puisqu'il est inexploitable selon le rapport. Néanmoins, il est
confirmé qu'il s'agit d'un enregistreur à bande magnétique tel
que monté communément sur ce type d'avion.
Que penser
alors du scénario du crash tel que présenté par le rapport,
sinon qu'il pose autant de questions que l'état de l'épave et de
la zone du crash.
Afin
d'illustrer leurs démonstrations et pour mieux prouver leurs
conclusions, les rapporteurs joignent plusieurs photos de la
zone de l'accident (rapport p 59 et suivantes ) et de pièces
retrouvées mais encore jamais vues auparavant (rapport p 63, 64
et 65). Il n'empêche qu'à la place des photos de la zone prise
de loin et abondement annoté de la position des nombreuses
pièces de l'épave , n'aurait-il pas été préférable de montrer
les pièces dont on parle ?
Concernant les
causes avancées, il n'y a guère de surprises. C'est une suite
d'erreurs humaines de l'équipage puisque les pilotes ne se seraient
pas aperçus que les moteurs ralentissaient jusqu'à entrainer
l'avion dans un décrochage puis une spirale fatale. Selon le
rapport, c'est le givrage des moteurs qui aurait entrainé une
baisse de poussée que les pilotes ont été incapables de détecter
puis de maitriser.
Une fois
encore, voilà un rapport aéronautique qui laisse comme un gout
amer dans la bouche et qui ne convainc que ceux qui veulent bien
l'être. Depuis plusieurs années, la plupart des enquêtes
laissent d'ailleurs planer des doutes avec des questions sans
réponses ou des conclusions peu ou moins convaincantes
qu'attendues, en France, mais aussi à l'étranger. Comme
Rio-Paris, Concorde, Air New Zealand, West Caribbean, Flash Airlines, Mt
Ste Odile, Habsheim, mais aussi MH17, MH370, TWA800, AA587. Et
la liste est encore longue. La sécurité aérienne tant vantée ne
devrait-elle pas passer par des enquêtes-accident au dessus de
tout soupçon ? |
|
27.4.2016:
Un
proche de la famille rouansaise indigné
Une famille originaire de Rouans avait péri dans l’accident.
Sept membres d'une même
famille de Rouans en Loire Atlantique avaient perdu la vie. La
famille Ouedraogo était composée du père, de la mère, de quatre
enfants et d'un neveu.
Aujourd’hui, la douleur est toujours une plaie ouverte pour
Amadou Ouedraogo, le frère du père de famille rouansais. « Je ne
peux pas passer une minute sans y penser. » Une peine ravivée
par le rapport du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA)
français. Un rapport sur lequel Amadou Ouedraogo reste
sceptique.
L’année dernière, les proches des victimes se sont rendues près
du lieu du crash, au Mali, pour se recueillir. L'homme raconte
l’épisode avec amertume.
« On nous a
envoyés de Paris avec un vol spécial de l’armée de l’Air, puis
nous avons pris un hélicoptère jusqu’à environ 1 km du lieu du
crash. Et on nous a dit : vous n’irez pas plus loin car c’est
une zone dangereuse. Faire tout ce chemin pour ne pas aller sur
le lieu du crash ! »
Les familles se
sont recueillies sur une stèle. |
|
|
|