|
|
West Caribbean Airways |
Les 2 moteurs
du MD82 tombent en panne |
|
Le 16 août 2005, un
biréacteur MD-82 de la compagnie colombienne "West Caribbean Airways"
s'écrase alors qu'il se dirigeait vers un aéroport de secours à
Maracaïbo. A quelques minutes d'intervalle, ses deux réacteurs
s'étaient arrêtés et il n'arrivera jamais jusqu'à la piste. Parti de
Panama, il effectuait une liaison charter vers Fort-de-France pour le
compte d'une agence de voyage locale. Personne n'a pu survivre au choc
parmi les 153 passagers et les 8 membres d'équipage alors que tous les
passagers rentraient "au pays" après une semaine de vacances. Dans la
petite île de Martinique où tout le monde se connaît, c'est la
consternation.
Rapidement, de nombreuses questions se
posent sur le sérieux de la compagnie colombienne qui avait déjà connu
un crash en mars 2005. Un Let 410 (voir photo) s'était écrasé au
décollage, un moteur en panne: bilan 8 morts. Les retards et les
pannes étaient monnaie courante dans la petite flotte de la compagnie
où plutôt ce qu'il en restait après que plusieurs avions aient été
immobilisés faute de réparations. La gestion des équipages semblaient
en outre prendre de grandes libertés avec les qualifications et le
total des heures de vol effectuées. Le copilote du MD 82 décédé dans l'accident
n'avait que 21 ans.
De leur côté, les inspecteurs locaux de
la DGAC à La Martinique affirment avoir contrôlé cet avion à deux
reprises sans avoir rien trouvé à redire !
Après l'accident d'Helios Airways et le
souvenir de celui de Sharm el Scheik non résolu, le crash de West
Caribbean Airways met le transport aérien et les charters en
particulier sur la sellette. Qui
contrôle quoi et surtout comment ? A qui profitent les passe-droits
pour laisser voler de véritables cercueils volants ? |
|
|
Le rapport d'enquête du Venezuela (en espagnol)
http://issuu.com/docantilles/docs/informe_final_hk4374x-058-2005
AVCA
(Association des
Victimes de la Catastrophe Aérienne du 16 Août 2005 au
Venezuela)
http://www.martinique-avca.org/
Siège : Georges VENKATAPEN - 5 rue de Raisinier - Pointe
Savane - 97231 Le Robert
Courrier à adresser : B.P. 41 97231 LE ROBERT
Président : M. Georges VENKATAPEN, même adresse. Tél. : 06
96 45 68 73.
1 er Vice Président : Olivier BERISSON
2 ème Vice Président : Hugues FLORENT |
|
|
Dangers dans le ciel - Mayday - Air Crash
http://www.dailymotion.com/video/x2qe02w |
|
Les hypothèses
Un accident doit TOUJOURS permettre une
analyse sérieuse pour déterminer les causes afin qu'elles ne se
reproduisent pas, aussi gardons-nous de conclusions hâtives même s'il
est tout à fait normal de mettre toutes les hypothèses sur la table.
A l'inverse, ceux qui voudraient attendre les conclusions officielles (après
combien d'années parfois ?) pour informer les ayant droits sont de
doux rêveurs et de pauvres idéalistes car ils ne pensent pas une seule
seconde aux rescapés du crash ou aux familles des victimes. Eux
veulent savoir et c'est même leur raison de vivre durant un bon bout
de temps.
Pas de conclusions définitives non plus ,
les victimes ne sont pas
abrutis au point, car non professionnels, de ne pas comprendre que
toutes les hypothèses restent provisoires jusqu'à la conclusion de
l'enquête. Alors démontons les affirmations imbéciles de certains qui
ont déjà "trouvé" LA cause du crash.
Lorsque les 2 moteurs d'un avion
biréacteurs tombent en panne SUCCESSIVEMENT, il n'y a pas 36 raisons
certes, mais ceux qui limitent la cause à un seul et unique problème
de carburant, pollué ou imparfait, sont imprudents.
Sans ignorer cette possibilité, le premier moteur peut tomber en
carafe pour de très nombreuses autres causes: mécanique, électrique,
atmosphérique, etc.... Et s'il pose problème, il peut casser et des éléments
de ce moteur peuvent très bien aller polluer, ou abîmer, ou casser au
choix, des éléments des circuits électriques ou hydrauliques du moteur
sain qui s'arrête à son tour pour une raison alors totalement
différente du premier. On connaît tous des cas semblables. Évitons de
hurler des vérités qui n'en sont pas même si les apparences peuvent à
priori accuser une compagnie qui n'est pas un modèle de sérieux.
Lundi 22 août, on parle d'une panne de
carburant. On n'aurait pas trouvé de kérosène sur les lieux du crash.
|
|
|
x
Voici la retranscription du CVR telle que
reproduite par le quotidien vénézuélien "El Nacional" le 29 août alors
qu'aucun communiqué officiel ne fait état du décryptage officiel.
- "Qui appelle la tour de contrôle ?", demande le contrôleur aérien
vénézuélien. Le pilote vient d'annoncer subitement, sans s'identifier, une
descente brutale de son appareil.
- "708, je descends à 24.000 pieds".
- "Je comprends, vous descendez vers 24.000 pieds. Avez-vous un problème
- "Oui, les deux réacteurs éteints".
- "Flame out, sur les deux réacteurs. Eteints".
- "Confirmé, compris. Descendez comme vous voulez, capitaine".
Le pilote demande alors des indications sur la localisation des aéroports
La tour de contrôle demande ensuite si l'avion a atteint l'altitude de
24.000 pieds, et le pilote répond qu'il est déjà à 14.000 pieds.
- "Nous n'avons pas de contrôle sur l'avion", s'écrie le pilote.
Alors que la catastrophe paraît inévitable, vers 03h00 heure locale (07h00
GMT), la tour de contrôle demande au pilote d'indiquer le nombre des passagers.
- "152 âmes à bord. L'avion est incontrôlable".
- "Compris. 152 personnes à bord (...) La transmission est très mauvaise.
Donnez votre altitude actuelle (...) 708, Maiquetia (...) 708, Maiquetia",
Trois minutes plus tard, le MD-82 s'écrase près de Machiques, dans le
La conversation avec la tour de contrôle de Maiquetia dure 13 minutes. Elle
commence à 02h51 heure locale. A ce moment, le pilote ne fait état d'aucun
problème et demande l'autorisation de traverser l'espace aérien du Venezuela.
Six minutes plus tard, le pilote demande l'autorisation de descendre à
31.000 pieds et la tour de contrôle la lui donne. A 02h59, le pilote, sans
s'identifier, annonce une nouvelle descente à 29.000 pieds.
A aucun moment le mot "urgence" n'est prononcé.
|
|
|
|
Les
réactions
- Deux avions ont été affrété pour
transporter les familles des victimes au Venezuela afin qu'elles
puissent se recueillir près des lieux de l'accident. Un par
l'état français, l'autre par les collectivités locales. Dommage que
certains aient profité de quelques maladresses peut-être
compréhensibles des autorités pour créer aussitôt une polémique
anti-métropole. La douleur des familles méritait beaucoup mieux que
ces règlements de compte bassement politiciens.
- 22.08 Un comité d'Outre-mer vient de se créer
pour se porter partie civile dans le dossier judiciaire de l'accident
. Il se fixe aussi comme objectif "que toute la lumière soit faite sur
le crash". D'autre part le comité affirme que " ce drame doit permettre d'ouvrir une
vraie réflexion sur les conditions de transport de l'hexagone vers
l'Outre-mer".
Selon lui, "ce ne sont pas uniquement
les compagnies étrangères ou les charters qui posent le problème de la
sécurité des passagers" et "les vols entre l'hexagone et l'Outre-mer
ont connu récemment de graves incidents". Le collectif accuse
notamment "les compagnies aériennes comme les autorités étatiques" de
"faire preuve d'opacité totale en cas de menace grave sur la
sécurité".
"Les compagnies aériennes qui desservent
l'Outre-mer, sous couvert de lignes régulières, fonctionnent en
réalité comme des charters" en "utilisant des avions âgés déjà
amortis" et "en réalisant des économies substantielles en terme de
service aux passagers", dénonce-t-il en citant "Corsair et Air
France".
-
22.08 Le député UMP de la Martinique,
Philippe Edmond-Mariette a présenté dimanche 21 août ses excuses
pour avoir lu au micro la liste des victimes. Il comprend
l'émotion générale suscitée par la méthode utilisée, mais
n'imaginait pas d'autre moyen, vu la présence de toutes les
familles.
- 22.08 Un jeune groupe de musique
martiniquais a créé et enregistré une chanson en hommage aux victimes
du crash. Des délais records pour la sortie du CD et en plus, la
chanson est libre de droits pour permettre à chacun de la fredonner en
toute liberté. Magnifique !
- Pour les familles, une attention
importante des autorités semble se mettre en place à travers plusieurs
organismes financiers publics ainsi qu'une coordination des assureurs,
banques et associations d'entre aide. On souhaite ardemment que toutes
ces mesures qui n'existaient pas pour d'autres accidents récents ne
soient pas un feu de paille qui s'éteint aussi vite que l'actualité
disparaît de la Une des journaux.
-Le président Jacques
Chirac a assuré que «tout» serait fait pour que «la lumière soit faite sur
les circonstances et les raisons» de la catastrophe à son arrivée à La
Martinique où il assistait à une cérémonie œcuménique en mémoire des
victimes du crash. Une formule bien creuse
qui ne veut pas
dire grand chose, car après chaque accident, tout n'est-il pas toujours fait
pour connaître les causes d'un accident ? Et puis n'est-ce pas la phrase
rituelle que l'on a déjà entendu prononcer par tant de ministres lors des accidents du Mont Ste
Odile, Charm el Scheik et tant d'autres...Si cette fois, on pouvait faire
abstraction des intérêts particuliers et de "la carrière" de certains
irresponsables, on aurait énormément avancé.
Le drame vécu par les familles commande que des mesures radicales à la
hauteur de cette catastrophe soient prises rapidement.
Nul ne comprendrait d'autres tergiversations.
|
|
|
|
|
|
30 000 personnes ont assisté, mercredi 24 août, à l'hommage
rendu aux 160 victimes de la catastrophe aérienne du 16 août au
Venezuela. Jacques Chirac, aux côtés de M. Chavez, est accompagné par
le ministre de l'outre-mer, François Baroin, et Léon Bertrand,
ministre du tourisme. Le premier secrétaire du PS, François Hollande,
était également présent. Une cérémonie comme nulle autre pareille pour
un crash aussi dramatiquement unique dans les annales du transport
aérien français.
* * *
Au 26 août 2005, plusieurs associations se sont
portées parties civiles et ont rejoint les dizaines de familles de
victimes ayant déjà pris date devant la justice. Une information
circule déjà: la compagnie West Caribbean Airlines n'était pas
assurée et pourrait être déclarée insolvable. Dans la population se
pose aussi la question de la responsabilité de l'état français,
autorité de tutelle de la DGAC qui malgré deux inspections, n'avait
pas jugé bon d'interdire de vol l'avion ou la compagnie.
Des victimes et leurs familles se retrouvent
donc une fois de plus en première ligne pour faire reconnaître leurs
droits. Dans très peu de temps, l'émotion passée, elles vont se
retrouver bien seules face aux complexes procédures techniques et
judiciaires.
Comme d'autres associations de victimes
d'accidents aériens, elles se désespéreront de voir éclater la vérité
après que l'écho de toutes les belles déclarations entendues se sera
estompé.
* * *
Le BEA vient de récupérer les 2
enregistreurs de vol, les "boîtes noires". Dans un souci de
clarté parfaitement compréhensible et probablement pour éviter
toute polémique ultérieure nuisible à l'enquête, les photos des
2 boîtes sont même publiées sur le net. Du jamais vu chez notre
merveilleux organisme étatique. Quel progrès depuis le crash de
Habsheim !
"Les enquêteurs du BEA ont eu récemment accès
aux enregistreurs de bord, ils ont pu constater que ceux-ci
avaient été endommagés dans l'accident mais que la partie
protégée, celle qui contient l'information, paraissait en bon
état. Il est donc permis d'avoir un espoir raisonnable que, si
des données sont enregistrées, elles seront récupérables.
La documentation relative à ces enregistreurs
a été demandée à la compagnie aérienne."
|
|
|
|
Épilogue pour un crash d'avion
mais surtout pas pour les victimes:
Le 14 septembre 2005, les dirigeants de la compagnie West Caribbean
Airways ont annoncé qu'il allaient mettre leur compagnie criblée de
dettes en faillite.
|
Les premières
conclusions de l'enquête |
Le Figaro - 18 mai
2006
West Caribbean : de graves erreurs humaines
Neuf mois après le crash qui a fait 160 morts au
Venezuela, la justice a établi un scénario
«vraisemblable» de la catastrophe qui met les pilotes en
cause.
«LE MD 82 de la West Caribbean n'était vraisemblablement
pas un avion poubelle.»
Neuf mois après l'accident au cours duquel 152 Français
de Martinique et huit membres d'équipage colombiens ont
perdu la vie au Venezuela, les experts français
commencent à en discerner le «scénario
vraisemblable». A ce stade, ils n'ont mis en
évidence aucun dysfonctionnement mécanique grave de
l'appareil. En revanche, selon une source judiciaire à
Fort-de-France, ils ont recensé plusieurs erreurs
humaines, dont certaines semblent imputables à une
divergence d'appréciation, peu avant le crash, entre le
commandant de bord et son copilote. Quasiment achevée, l'analyse des boîtes noires révèle
tout d'abord que l'appareil était notablement surchargé,
affichant à 31 000 pieds d'altitude une masse de 155 000
livres (environ 77 tonnes) alors que le constructeur
préconise de ne pas dépasser 149 000 livres.
Par ailleurs, les experts ont acquis la conviction que
ce poids excessif était inégalement réparti au risque de
déséquilibrer l'avion. En conséquence, l'avion était,
selon toute vraisemblance, incapable d'atteindre sans
forcer sa puissance son altitude de croisière de 35 000
pieds.Or, après son décollage de Panama City, le MD 82 a
emprunté «l'itinéraire le plus court» vers la
Martinique. Ce choix l'a conduit à survoler une région
de hautes montagnes de l'Ouest vénézuélien, au-dessus de
laquelle il s'est soudain retrouvé dans un violent
orage. «A cet instant, raconte un magistrat, les pilotes semblent avoir choisi de poursuivre leur
route au lieu de se dérouter pour une zone plus calme.»
C'est alors, selon les experts, que l'équipage a
progressivement perdu le contrôle de l'appareil.
Le débranchement du pilote automatique
Tandis que l'avion vole à 33 000 pieds, les moteurs
commencent à givrer. Aussitôt, le copilote en avertit
son commandant de bord qui, contre son avis, refuse
d'activer le dégivrage. «L'enregistrement de leur
conversation indique que l'inquiétude du subordonné n'a
pas été prise au sérieux par son supérieur», indique
ce même magistrat. Il est vrai que le copilote, âgé de
21 ans et appelé à bord juste avant le décollage pour
pallier la défection d'un collègue plus chevronné,
n'avait que 750 heures de vol. Quant au commandant de
bord, certes crédité de 5 500 heures, il n'avait
effectué qu'un seul trajet à ce poste de responsabilité.
Quatre minutes avant le crash, l'équipage réagit mais
déjà le moteur a des ratés, l'avion perd de l'altitude
et des alarmes se déclenchent. C'est alors, selon les
experts, que les pilotes commettent leur plus grave
erreur. Ils débranchent le pilote automatique, pensant
enrayer manuellement la chute de l'avion. «C'était la
pire des choses à faire, raconte une source proche
de l'enquête, car, dans ce type de situation, le
correcteur d'assiette est très efficace pour maintenir
l'appareil en vol plané.» Au contraire, le MD 82
décroche à cet instant pour entamer une chute verticale
qui s'achève au sol quelque cinquante secondes plus
tard.
Le 12 mai dernier, experts et magistrats ont reçu à
Fort-de-France les familles des victimes pour leur
présenter «cet ensemble d'hypothèses préliminaires
qui demande à être confirmé par l'analyse des moteurs»
– vraisemblablement d'ici à l'anniversaire du crash,
le 16 août prochain. Ensuite, la justice pourra décider
d'éventuelles mises en examen, comme l'espère le
porte-parole de l'Association des victimes de la
catastrophe aérienne, André Tisserand. «Nous ne nous
contenterons pas de la mise en cause des pilotes, explique-t-il.
Les responsabilités de la compagnie et
du constructeur doivent être recherchées.»
|
|
|
Motley Rice LLC, le cabinet d’avocats spécialiste
des litiges dans le secteur aérien
et l’un des plus grands
cabinets d’avocats au monde, engage des
poursuites judiciaires à l’encontre de la compagnie
aérienne West Caribbean Airways et autres
sociétés en rapport avec le crash d’août 2005. Le
cabinet représente les familles des victimes du crash
d’août 2005 au Venezuela.
La West Caribbean Airways
avait récemment loué l’avion à MK Aviation, Inc., une
société basée dans le Nevada aux États-Unis. Avant
l’achat par MK Aviation, l’avion était resté dans un
dépôt du désert de Californie pendant presque quatre ans
ce qui exigeait des pièces coûteuses et des techniciens
très qualifiés afin de garantir son retour à la
navigabilité. Mais, la West Caribbean, qui avait
déjà eu une catastrophe aérienne en mars 2005,
connaissait alors des problèmes financiers. La compagnie
avait été convoquée par la Direction générale de
l’aviation civile de la Colombie (Aerocivil) pour 14 «
violations très sérieuses des normes de sécurité
aérienne »
Cependant, la
West Caribbean aurait délibérément,
imprudemment et de façon scandaleuse continué à utiliser
son avion dangereux et n’aurait pas fourni la formation
adéquate ni le repos à ses équipages, risquant
inutilement la vie de tous les passagers à bord de ses
avions. En outre, la West Caribbean aurait
diffusé des listes demandant des pièces du « marché noir
», non enregistrées et non agréées, qui détériorent
l’état de navigabilité des avions, et ce dans le seul
but de maintenir l’exploitation de l’avion.
« Nous avons ici des sociétés du
Nevada avec leurs agents et leurs bureaux en Floride, au
Texas et en Californie, qui achètent et louent de vieux
avions, à une compagnie aérienne qui avait été interdite
de vol en raison de lacunes en matière de sécurité et
qui avait même perdu son assurance. (un mois avant
l’accident) Malgré cette situation dangereuse, deux
sociétés américaines ont engagé cette compagnie non
assurée et interdite de vol pour transporter des
passagers dans d’autres pays. Nous voulons leur demander
des comptes au nom de ces mêmes lois américaines que,
selon nous, elles ont utilisées et enfreintes pour
exploiter cette compagnie aérienne meurtrière d’un vide
juridique. Compte tenu du nombre d’avions américains mis
hors service, nous devons exiger que ces sociétés
répondent de leurs actes, sinon le carnage continuera »,
a déclaré Don McCune, avocat spécialisé dans le secteur
aérien chez Motley Rice. |
|
|
dimanche 3
décembre 2006 -
Lancement de la phase judiciaire
Plus d'un an après le crash d'un avion de la compagnie
West Caribbean qui avait fait 152 victimes, une triple
action judiciaire a été lancée,
Plus de 350 des proches des victimes ont
confié la défense de leurs intérêts à un pool d'une
vingtaine d'avocats français et américains.
Un première action, fondée sur le droit
américain, est intentée contre le constructeur de
l'avion, Boeing, et contre Pratt and Whitney, le
constructeur des moteurs.
Un procès est également intenté à MK
Aviation, le propriétaire de l'avion. Enfin, la
compagnie West Caribbean Airways, l'agence de voyage
Globe Trotter et le voyagiste Go Galaxie sont également
poursuivis.
«Les avocats veulent faire en sorte que
les proches des victimes obtiennent des indemnisations
qui correspondent aux normes applicables américaines,
pays dont les entreprises poursuivies sont
majoritairement issues dans cette catastrophe", a
déclaré Me Albert Elana, un avocat du barreau de
Fort-de-France lors d'une réunion fin novembre 2006 dans
les locaux du conseil régional à laquelle participaient
environ 200 proches des victimes. |
|
|
Des pistes sûres, mais pas encore de
conclusions
Le 5 avril 2007,
les juges d'instruction français en charge de l'enquête
ont réuni les proches des victimes de la catastrophe
pour présenter les résultats de l'analyse des moteurs et
boîtes noires de l'appareil.
Les deux réacteurs de l'avion de la compagnie
colombienne étaient en marche. "Manifestement, l'avion
était trop chargé pour avoir une propulsion suffisante
au niveau où il évoluait", a expliqué le procureur de la
République à Fort-de-France. "A un moment donné un
phénomène de décrochage s'est produit".
La cause immédiate de l'accident résulte d'un décrochage
qui a duré 3 minutes, une chute de 10.000 pieds par
minute avec un impact au sol à plat. Les enquêteurs
s'interrogent sur le manque de réaction du commandant de
bord et du copilote.
"Nous sommes frappés par l'absence d'échange et de
communication entre les membres d'équipages. Il y a
également un choix de route météorologique qui est assez
troublant puisque l'avion a traversé une ligne d'orage.
Tout le monde sait que les cumulonimbus sont très
dommageables pour un avion".
Les autorités judiciaires restent prudentes et ne
veulent pas pour l'heure mettre en cause la
responsabilité des pilotes dans le crash de l'avion. Des
investigations se poursuivent pour déterminer la
formation et l'expérience des pilotes colombiens sur ce
type d'avion. Les deux hommes avaient très peu volé les
derniers mois avant le crash. Le commandant de bord
comptabilisait 5.700 heures alors que le copilote
n'avait que 723 heures.
Les proches des victimes ne veulent écarter aucune piste
dans cette affaire et surtout pas un problème technique,
selon le président de l'AVCA (l'association des victimes
du crash aérien du 16 août 2005): "il est fort probable
qu'un problème technique jamais vu auparavant ait pu se
produire, c'est pour cela que nous avons beaucoup
insisté auprès du juge d'instruction pour ne pas écarter
la thèse d'un incident technique". |
|
|
Le
16 août 2007,
deux ans après l'accident, voilà le point de l'enquête
tel qu'on peut le lire sur le site:
http://aviation-antilles.blogspot.com/
Voila 730 jours que le
MD-82 de la West Caribbean disparaissait des écrans
radars, emportant 152 martiniquais. L’île n’a pas
oublié. Aujourd’hui encore, en 2007, ce jeudi 16 août,
date anniversaire, ne passera pas inaperçue.
L'enquête sur l'accident
continue. 730 jours après, aucune certitude, mais de
lourds soupçons pèsent sur l'équipage, et la compagnie.
Les premières hypothèses
faisaient état d'un carburant frelaté, qui aurait
entrainé l'arrêt simultané des deux moteurs de
l'appareil. Finalement, il semblerait que le kérosène ne
soit pas en cause.
La compagnie colombienne a
parlé ensuite de la présence de givre qui aurait pu
rendre l'appareil instable, voire incontrôlable.
Hypothèse soutenue par le bureau américain d'enquête (NTSB).
Elle arrangeait bien les dirigeants de la West
Caribbean, car elle libérait l’entreprise d'une
quelconque responsabilité dans le crash. Or si le givre
était bien présent sur les moteurs et sous les ailes, le
pilote - par contre - n'a pas su prendre les mesure qui
s’imposaient. Le copilote, un jeune homme de 21 ans avec
750 heures de vol n’a pas été pris au sérieux quand il a
fait remarquer ce problème.
Les pilotes de la West
Caribbean ont parlé d'une double panne de moteurs, d'un
avion impossible à diriger. Or les deux moteurs étaient
au MAXIMUM de leur puissance au moment crash.
Une erreur humaine ? Les réactions de l'équipage pendant ce crash sont assez
curieuses. En résumé, ils semblaient (pilote ET
copilote) totalement perdus dans l'espace, incapable de
comprendre que le
sentiment de perte
des moteurs n'était
pas
réel. Ils se
seraient persuadés mutuellement ne plus avoir de
moteurs. Il faut dire que ceux-ci sont placés à
l'arrière du MD-82, très loin de la cabine. Dans le
noir, avec une mauvaise météo, peu à peu le drame s'est
noué dans le cockpit.
La composition de
l’équipage (un très jeune et un pilote plus ancien donc
a priori expérimenté) est sans doute un facteur
aggravant de la catastrophe. Ce type d’équipage
déséquilibré a déjà donné le crash de Flash Airlines à
Sharm El Sheik, où un ex-pilote de l’armée de l’air a
envoyé son avion de ligne en mer en croyant maîtriser
l’engin. Le jeune copilote a tenté de reprendre les
commandes, mais il a d’abord essayé de parler à son
commandant de bord, trop tard. Le copilote aurait pu
sauver l’avion de Flash. Et si le copilote de la West
avait eu la bonne intuition en voulant dégivrer les
moteurs ?
Avion trop lourd ? Oui. Le poids limite avait été dépassé lors de
l’embarquement. Les masses étaient mal réparties dans
l’avion, et effectivement l’avion n’avait pas assez de
puissance pour se maintenir en vol, surtout avec du
givre collé sur ses ailes et moteurs.
Conclusions ? L’hypothèse retenue par la justice est celle d’une suite
de négligences coupables. Voici l’enchainement probable
: un avion mal entretenu décolle en surcharge, piloté
par deux pilotes inexpérimentés, emprunte une route au
dessus des montagnes, rencontre une ligne d’orages.
L’équipage continue sans se dérouter. Le pilote ne
dégivre pas l’avion, contre l’avis de son trop jeune
co-pilote qui n’ose pas insister. L’avion perd de sa
puissance peu à peu, trop lourd, trop haut. Avec son
centrage hasardeux l’avion commence à avoir un
comportement curieux. Quand le pilote fait l’erreur
fatale de débrancher le pilote automatique, il pense
pouvoir « reprendre » cet avion en main. Au contraire,
il le précipite dans une chute de 10.000 pieds, car sur
ces avions, le pilote automatique est capable de
maintenir le niveau de vol, pas un pilote perdu. Cette
intervention a sans doute été capitale dans la fin
tragique du vol 708.
Les suites judiciaires ne
feront pas revenir les disparus de la West. Mais
aujourd’hui encore la Martinique veut comprendre et se
souvenir.
|
|
|
Mercredi 10 septembre 2008
Selon
le site web DOMactu.com, les premières conclusions de
l'expertise technique sont mal acceptées par les parties
civiles.
Le
rapport technique du crash de la West Caribbean a été
présenté mardi 9.9.2008 au Venezuela. Il révèle qu'une
erreur de pilotage serait à l'origine de la tragédie
C'est
un sentiment d'injustice que ressentent aujourd'hui les
familles des 152 victimes du Mc Donnell Douglas MD82 qui
s'est écrasé en août 2005 à Maracaïbo.
Le
rapport tant attendu, renvoie la responsabilité du crash
aux pilotes. Ces derniers, surmenés, auraient commis
plusieurs méprises, causant ainsi la perte de
l'appareil.
Les
responsabilités des constructeurs du Mc Donnell Douglas
MD82 ainsi que celle de la compagnie West Carribbean,
sont dès lors, écartées.
L'association des victimes de la catastrophe aérienne,
monte au créneau et dénonce certains manquements à
l'enquête.
Tout d'abord,
les analyses ont été faites
par le bureau d'enquêtes et d'analyses de France et non
par le Venezuela. D'autre part, les débris de l'avion
sont restés quatre mois sur les lieux de l'accident,
donnant ainsi la possibilité à n'importe qui de
brouiller les indices. Pire, seule 1h30 d'enregistrement
de la boîte noire a été analysée, alors qu'elle en
contient 25.
Trop de points restent flous pour l'AVCA
(Association des Victimes de la Catastrophe Aérienne),
qui promet d'aller au bout de la vérité.
Le rendez-vous est d'ores et déjà pris le
9 octobre prochain pour une séance d'information avec
les magistrats.
|
|
|
Dimanche 16 aout 2009
L’AVCA
a commémoré le 16 aout, le 4ième anniversaire du crash
de la West Caribbean.
Des
gerbes ont été déposées dans les sept communes les plus
meurtries. Et « pour que les responsables aériens
n’oublient pas ce drame », 160 fleurs blanches ont été
accrochées aux grilles de la direction générale de
l’aviation civile.
Il
persiste toujours un fort sentiment d’injustice face au
manque de transparence de la DGAC. Cette dernière serait, selon les propos du président de
l’AVCA, Oliver Berrisson, dans l’impossibilité de dire
pourquoi elle a autorisé un avion de la West Caribbean à
transporter des passagers martiniquais alors que cette
compagnie était en proie à de nombreuses difficultés
depuis des mois.
Plus
d'informations sur "le travail" du BEA sur:
http://henrimarnetcornus.20minutes-blogs.fr/
La cérémonie du
souvenir sur les lieux du crash au Venezuela. |
|
|
Lundi 16 aout 2010
Comme souvent, c’est à la date
anniversaire du crash que tombent de nouvelles
infos techniques ou judiciaires. Ainsi le rapport de la commission d’enquête
vénézuélienne qui vient d’être communiqué.
Les conclusions souligneraient
une interrogation sur le déclenchement des alarmes
sonores de décrochage de l’avion. Ont-elles retenti
à temps pour permettre à l’équipage de réagir ?
Y aurait-il un défaut de
conception du MD82 ?
Le rapport épingle aussi le
manque de formation des pilotes et la mauvaise santé
financière de la compagnie aérienne.
Pour le juge d’instruction
français, à Fort-de-France, Albert Cantinol, la
cause du crash se limiterait aux défaillances
humaines commises par les pilotes, tous décédés.
Et sans survivant mis en cause, il ne peut y avoir
d'incrimination pénale et le dossier s'acheminerait
alors vers un non-lieu.
Une position dénoncée par les
familles des victimes, qui, comme leur avocat,
Me Jean-Pierre Bellecave, qui représente 669 des 950
parties civiles, ne croient pas à la version du juge
français. «Il y a certes des erreurs humaines, mais
il y a aussi des défauts touchant l'aéronef.»
Aujourd'hui, plusieurs sociétés, toutes américaines,
sont dans la ligne de mire de l'avocat : Boeing,
pour l'appareil, Pratt & Whitney pour ses moteurs.
Il a aussi dernièrement déposé plainte contre Newvac,
une société installée en Floride qui affrétait la
West Caribbean.
En attaquant ces sociétés,
toutes situées outre-Atlantique, l'avocat espère
voir aboutir une procédure civile introduite devant
les juges américains en vue d'indemniser les
familles des victimes. Or cette initiative a été
jugée irrecevable et la Cour suprême devrait se
prononcer prochainement. |
|
EDITO par
l'auteur de ce site
2010 : cinquième anniversaire du
crash de la West Caribbean
Le monde aéronautique
répète à foison que la sécurité est recherchée
partout et sans arrêt, qu’elle est une véritable
obsession pour ses acteurs et dirigeants, que les
pilotes sont qualifiés et testés, que les avions
sont révisés, que les contrôles sont omniprésent et
omniscients.
Sauf que chaque fois qu’un
accident se produit, on s’aperçoit que toutes ces
belles règles et professions de foi sont lettres
mortes, oubliées pour la circonstance.
Que telle compagnie
n’avait pas entretenu ses avions, que tels équipages
étaient formés au rabais, que telle compagnie
achetait des pièces de rechange contrefaites ou
n’appliquait pas les procédures, que tel avion
n’aurait plus du voler depuis bien longtemps, qu’il
était trop chargé pour gagner plus, etc…
Rien de rassurant donc
malgré l’établissement de listes noires ou …marrons
qui ne dérangent guère les bons clients de certains
constructeurs d’avions ou ceux qui le deviennent
opportunément.
Alors, en cas d’accident,
c’est la quadrature du cercle pour déterminer les
causes du drame sans toucher aux intérêts bien
compris des uns et des autres.
Pour les victimes et leurs
familles se déclenche alors un véritable enfer pour
se voir opposer de pseudos règlements, de fantasques
expertises, des décisions judiciaires loufoques et
d’intérêts bien compris de la grande finance qui
contrôle de fait l’ensemble du transport aérien. Le
tout avec la complicité active d’une classe
politique qui s’acharne à faire croire aux victimes
que « toute la vérité sera faite » (sans rire) sur
l’accident qui vient de les endeuiller.
La liste des scandales
d’enquêtes ratées, malmenées, trafiquées au nom
d’intérêts divers est longue :
West Carribean, Flash
Airlines, Air Sénégal, Helios, Yemenia, 1,2,Go,
entre autre pour le côté exotique, mais des
« majors », souvent porte-drapeaux nationaux, sont
également en cause pour des intérêts plus
politiques. Ainsi tous les accidents graves d’Airbus
sont dus à une erreur humaine, jamais à la
conception technique de l’avion. Les dérives de
certains Boeing comme les portes de soutes des DC10
ont failli plusieurs fois avant d’être enfin
améliorées. Là aussi la liste est longue.
Le
perdant, l’oublié, sera toujours le passager du vol
charter ou régulier qui va passer en pertes et
profits en continuant de croire aux slogans
sécuritaires de ce mammouth qu’est le transport
aérien.
|
|
|
Mai 2015: Un non-lieu est demandé par
le parquet de Martinique.
Triste
épilogue, mais combien prévisible!
Douleur, colère, incompréhension, injustice,
frustration au sein des familles:
« C’est un coup de poignard »
dit une femme qui a perdu deux membres de sa
famille.
|
|
|
|
Avril 2017, rappel des faits de notre
excellent confrère HMC:
http://henrimarnetcornus.20minutes-blogs.fr/
La
compagnie West Caribbean était une habituée des
infractions et se trouvait dans un état de crise
financière qui avait créé un environnement
défavorable aux opérations aériennes. Le niveau de
sécurité de cette compagnie était médiocre et elle
bénéficiait de la complaisance de l’administration
colombienne. Comment la DGAC a t’elle pu accorder
les yeux fermés une autorisation de desserte à une
compagnie opérant à partir d’un Etat en situation de
guerre civile et dont la base d’exploitation se
situait dans la capitale mondiale des barons de la
drogue, sans un télex de demande d’information à ses
homologues colombiens ?
Le vol
708 n’aurait jamais dû avoir lieu si
l’administration colombienne n’avait pas fait preuve
de complaisance en autorisant l’activité de cette
compagnie poubelle et si notre DGAC avait cherché à
savoir si la sécurité des passagers transportés
était garantie. La responsabilité de ces 2 instances
est totale mais elles resteront impunies.
En
2012, les familles avaient fait ce constat : « la
faute des pilotes a, dès le départ, été avancée
comme postulat et tout ce qui ne mène pas à cette
conclusion est délibérément laissé de côté »
http://henrimarnetcornus.20minutes-blogs.fr/archive/2017/04/05/west-caribbean-708-apres-le-non-lieu-935806.html#more |
|
*****************************************************************
Le drame en photos
************************************************************************************************
|
|
Le 29 octobre 2005, les corps de 145 victimes sont rapatriés
vers la Martinique par un avion d'Air France qui va atterrir
avec une heure et demi de retard pour cause de "contrôles
approfondis de l'appareil" avant le décollage!
Les familles vont enfin pouvoir faire leur deuil sauf pour
quatre corps qui n'ont pas été retrouvés sur les lieux du crash.
Le Ministre de l'Outre-mer et toutes les autorités morales de
l'île étaient présentes pour l'arrivée des corps.
L'ambassadeur de France au Venezuela a annoncé la remise d'un
rapport sur l'accident d'ici un mois.
|
|
|
Le MD 82 HK-4374-X dans son ancienne décoration |
|
Le MD 82 HK-4374-X tel qu'il s'est écrasé |
|
Le moteur P&W JT8D, un des moteurs les plus construits et des plus fiables |
|
Un appareil Let 410, identique à celui qui s'est
écrasé en mars 2005
|
|
|
Le jeune copilote David Munoz, mort aux commandes
A gauche, les réseaux "théoriques" du catalogue de la compagnie
|
|
|
|
L'appareil est déchiqueté et éparpillé sur une large zone
|
|
Le travail indispensable pour les pompiers, les
policiers et les secouristes mobilisés: récupérer au plus vite les
corps dans la chaleur tropicale. Les familles des victimes doivent
pouvoir faire le deuil de l'être cher.
|
|
A l'aéroport du Lamentin de Fort de France où
l'avion était attendu, les familles vont vivre des moments très
pénibles. Au micro, quelqu'un va donner la liste des victimes, comme
une litanie et nom après nom on verra des femmes et des hommes
s'écrouler à l'énoncé du patronyme de l'être cher et disparaître,
emporté par le service médical. L'assistance psychologique,
c'est pour un autre jour !
|
|
Le député UMP de la Martinique,
Philippe Edmond-Mariette a présenté dimanche 21 août ses excuses
pour avoir lu au micro la liste des victimes. "Il comprend
l'émotion générale suscitée par la méthode utilisée, mais
n'imaginait pas d'autre moyen, vu la présence de toutes les
familles."
|
|
|
|
|
L'horreur est derrière chaque morceau de tôle de l'avion,
sous chaque pan de tissu.
Un cauchemar pour ces hommes méritants.
|
|
|
L'épuisement des secouristes se lit sur ces visages,
même protégés par le masque. Et pourtant, il ne faudra s'arrêter que
lorsque tous les corps auront été volés à l'avion tragique.
|
|
|
|
|
|
La presse quotidienne du
Venezuela a fait paraître des images plus dures encore.
Vous pouvez poursuivre
et les découvrir ci dessous ci vous le désirez
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|