Le 30 juin, à 2h30 du matin,
un Airbus A310 s'écrase lors de son approche vers l'aéroport de
Moroni aux îles Comores avec 142 passagers et 11 membres d'équipage
à bord .
Le vol avait quitté Roissy à
9h à bord d'un A330 jusqu'à Sanaa au Yemen, via Marseille. Là, les
passagers ont été transférés comme d'habitude sur un autre appareil
A310 pour finir le trajet vers Moroni via Djibouti. L'Airbus devait
se poser à 1h (heure de Paris) et était déjà annoncé dans l'aéroport
de Moroni lorsque la tragique nouvelle est tombé.
"Les conditions météo
étaient mauvaises. Le vent était fort et la mer déchainée" a précisé
aussitôt le manager de la compagnie aérienne. Rapidement, un
appareil de la
compagnie "Comores Air services" effectue un vol de
reconnaissance et localise les lieux du crash à environ 10 km de la côte.
Parmi les 142 passagers, 66
sont français. Le Président de la République a aussitôt "exprimé sa
très vive émotion et demandé à l'armée de de tout mettre en
œuvre pour porter secours aux victimes". Et pour la deuxième fois en
un mois, l'Assemblée Nationale a observé une minute de silence pour
des français victimes du crash d'un Airbus.
Des moyens militaires ont
été aussitôt dépêchés depuis la Réunion par avion cargo "Transal", des bateaux
pneumatiques et des médicaments qu'accompagnaient des médecins,
plongeurs, infirmiers et psychologues.
De son côté, la "Royale" a
envoyé plusieurs navires basés dans l'océan indien pour participer
aux recherches. |
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Rapidement on apprend
qu'un véritable miracle a eu lieu, il y a un rescapé!
On parle d'un bébé
d'abord, puis d'une adolescente de 15 ans qui a survécu au stress,
au choc et aux vagues. |
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L'A310 immatriculé 70-ADJ accidenté le 30 juin
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Voici le probable circuit qu'a effectué l'A310 de Yemenia |
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L'A310 doit se poser en piste 20 (la bleue) car le vent souffle du 210,
à 25 kts avec des rafales à 35 kts.
Mais comme c'est souvent le cas*, il n'y qu'un ILS et il est
situé dans l'axe de la piste 02 (rouge) opposée. Le pilote prévoit
alors de faire une MVL (manœuvre à vue libre) classique mais
un peu délicate. Il fait alors une approche ILS
en 02 (rouge) survole la piste (des témoins l'attestent- à
ne pas confondre avec une remise de gaz!) et
dégage selon la procédure prévue par la gauche au cap 330 (vert) pour effectuer une
approche finale à vue en rejoignant le circuit prévu (bleu).
Mais il se crashe en mer au large du village de Mitsamiouli.
On ne connait pas pour l'instant (30 juin dans la journée)
le lieu exact du crash.
* A Strasbourg, il n'y avait qu'un ILS lors
du crash du Mt Ste Odile.
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Sans préjuger des
conclusions de l'enquête et avant même que d'autres éventuels
survivants ne soient repêchés, on assiste à une véritable
furia des politiques, experts et journalistes de tous poils qui
condamnent déjà et à priori un "avion poubelle" d'une compagnie
bananière. Haro sur le baudet car nous en France, l'aviation "ça
nous connait"! C'est simple et surtout ça évite les questions
gênantes sur d'autres causes éventuelles du crash.
QUAND ON NE CONNAIT PAS
LES CAUSES, la décence et la prudence s'imposent.
Que font donc tous ceux
qui s'énervent et mobilisent la censure pour le crash du Air France
447 ? |
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Mais il y a un
précédent, peut-être différent, peut-être identique, allez
savoir! C'est le vol 381 de la TAROM le 24 septembre 1994 en
approche sur Orly. Il effectue une montée brutale , suivi d'un
décrochage et d'un piqué vers le sol, que le pilote rattrape à 240 m
du sol seulement. Les 186 passagers et membres d'équipage ne sont
pas blessés. L'enquête du BEA a conclut à une faute de pilotage,
plus précisément à une mauvaise gestion du pilote automatique. |
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Entre temps, l'enquête est
déjà bouclée par le Secrétaire d'Etat aux Transports Dominique
Bussereau qui signale que même si la compagnie ne faisait pas partie
de la fameuse "liste noire" de l'Union Européenne, de nombreux
défauts avaient été repérés sur cet avion par les vérificateurs du
BEA en 2007. "
Notre Secrétaire oublie
toutefois de préciser que ce même avion avait assuré plusieurs
liaisons sur l'Europe, dont la semaine
dernière un vol sur Londres après avoir été révisé en mai 2009 sous
la supervision d'Airbus. |
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Autre son de cloche, celui
de l'association "SOS Voyage aux Comores" crée en 2008 pour prévenir
du danger des compagnies reliant Sanaa et Moroni. L'un de ses
membres tient à préciser:
"Ça
fait longtemps qu'on dénonce les problèmes de sécurité à bord des
avions sur les vols Sanaa-Moroni. Avec plusieurs compagnies, mais
surtout Yemenia, il y en a eu beaucoup. Ce qui nous avait menés à
créer cette association en 2008, et a appeler les gens à ne pas
utiliser, à boycotter même cette compagnie.
J'ai voyagé une fois avec eux entre Sanaa et Moroni en 2007
et je me suis juré ce jour-là de ne plus jamais le faire.
Les conditions de transport étaient déplorables: il n'y avait pas de
numéro de siège, pas assez de gilets de sauvetage, il manquait une
ceinture de sécurité, le toit bougeait de manière surprenante. A
Sanaa, les voyageurs sont parfois bloqués 1, 2, 3 nuits. Ils ne sont
pas informés et doivent dormir sur place"
A Marseille, la communauté comorienne est importante et s'est réunie
dès l'annonce de l'accident. Témoigne alors une jeune femme, Mmadi
Fatouma: "Je voudrais prendre d'autres compagnies, mais avec quatre
enfants, je fais comment ? » Le vol sur Yemenia coûte aux alentours
de 1 500 euros, contre 2 500 euros en été sur Air France. « La
réalité mondiale des diasporas, c'est souvent cela, souligne
Stéphane Salord, consul des Comores à Marseille. Quand vous n'êtes
pas sur des lignes de pays développés, vous rentrez par des lignes
secondaires. Je souhaite que cette catastrophe alerte l'ensemble de
l'opinion. » « C'est une crise grave autant pour les Comores que
pour la France, car nous sommes français », rappelle Mmadi Fatouma. |
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Aspect plus "local" des
transports aériens comoriens, le retour au pays avec des cadeaux
pour les membres de la famille, souvent très nombreuse, lors de la
saison des mariages, comme actuellement. Ce n'est un secret pour personne que le quota de
bagages est allégrement dépassé sur les vols vers les Comores. Une
manière aussi pour certains transporteurs d'attirer la clientèle que
d'augmenter le poids autorisé de bagages, 40kg chez Yemenia, 20kg
chez les autres transporteurs. Mais alors, on risque de se retrouve
très vite en surcharge. Un problème aussi aigu que l'inscription sur
la liste noire des technocrates de Bruxelles. |
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Comme à chaque accident, les mêmes images
dramatiques de familles éplorées toujours insupportables.
Des gens seuls avec leur peine, très peu ou pas accompagnés
dans leur douleur et sur qui tombe comme la fin du monde
face au côté impersonnel, comptable et froid du transporteur
aérien.
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Les moyens de secours militaires envoyés depuis la
Réunion par "Transal"
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Parmi les
premières appréciations, on peut noter:
Une information que des
témoins corroborent : «L'avion était à environ 50 mètres du sol en
approche de la piste, et au lieu de prendre la piste, il a dévié et
est sorti de l'axe de la piste en empruntant un chemin anormal vers
la mer», a notamment déclaré un agent de la police de l'air et des
frontières comorienne qui a souhaité garder l'anonymat.
(Un voilà un qui a raison de vouloir garder son anonymat)
Interrogé à ce sujet sur
Europe 1, Dominique Bussereau s'est montré prudent (!) : «Pour
l'instant, c'est encore un peu flou (...) On parle d'une approche,
d'une remise de gaz, puis d'une approche nouvelle qui aurait été
ratée. Toutes ces informations ne sont pas vérifiées».
Mais un peu plus tard,
sur une chaine du service public, il ne craint pas de tirer déjà des
conclusions: "c'est soit les pilotes, soit la
météo, soit la maintenance, Airbus n'est pas en cause".
Moins de 24h pour innocenter l'avion, ça ne vous rappelle rien?
En France, le Bureau
d'enquêtes et d'analyses (BEA) devait constituer une équipe
d'enquêteurs attendue sur les lieux de l'accident.
Personnellement, je
plains le BEA, car avec toutes les enquêtes en cours, les personnels
doivent se faire rares et ils doivent probablement racler les fonds
de tiroir ou rappeler les réservistes. |
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L'Airbus A330 qui effectue la partie du vol entre Paris et Sanaa via
Marseille |
Le changement
d'avion à Sanaa
Les passagers du vol Paris -
Moroni avaient embarqué à bord de cet A310 à Sanaa au Yémen.
Auparavant, ils volaient à bord d'un A330, autorisé sur le sol
français. «Les A310 de Yemenia ne se posent pas à Marseille. Les
vols que nous opérons à partir de Marseille et Charles-de-Gaulle
sont parfaitement en règle. Ce qui se passe à Sanaa, c'est aux
autorités internationales de l'Organisation de l'aviation civile
internationale (OACI) de s'en occuper», a expliqué hier le directeur
général de l'aéroport Marseille-Provence, Pierre Regis.
Dominique Bussereau a
d'ailleurs indiqué que la France allait saisir l'Union européenne et
l'OACI pour éviter qu'une compagnie puisse «emmener dans des
conditions normales des passagers à partir du territoire français
pour ensuite les mettre dans un avion qui n'assurerait pas la
sécurité».
Mais de son côté, le ministre de l'Intérieur yéménite a démenti
l'existence de problème technique sur l'appareil. «Il avait été
révisé en mai 2009 et assurait des liaisons courantes avec
l'Europe», a-t-il indiqué. Concernant les contrôles français, le
ministre confirme qu'en 2007, il y avait bien eu des remarques sur
cet avion. Mais, selon lui, elles «concernaient des sièges et des
questions de décor dans la cabine des passagers». «Et l'on a remédié
à temps», assure-t-il. |
Mercredi 1er juillet 2009 |
Survivante à
14 ans
Elle s'appelle Bahia Bakari. Cette
adolescente de 14 ans, originaire du village comorien de Nioumadzaha,
a survécu à l'accident de l'Airbus A 310-300 qui s'est
abîmé en mer à quelques kilomètres de l'aéroport de Moroni. Elle a
été hospitalisée, dans un état qui
« n'est pas inquiétant », selon la porte-parole du
Croissant Rouge des Comores.
Elle avait été repérée vers 3 h du matin, nageant au milieu des
corps et des débris de l'avion. «
On a essayé de jeter la bouée, elle n'a pas pu la prendre. J'ai dû
sauter pour la récupérer », dit un de ses sauveteurs. Elle
serait la seule survivante.
Le père de Bahia, qui habite
en région parisienne, a pu s'entretenir au téléphone avec sa fille
miraculée. Il décrit sa fille comme fragile et sachant à peine
nager. "Elle n'a rien senti et s'est retrouvée dans l'eau. Elle a
entendu des gens parler mais ne voyait personne dans la nuit. Elle a
été éjectée de l'avion, on l'a éjectée. Elle s'est retrouvée à côté
de l'avion" Bahia s'était
embarquée à Paris, accompagnée de sa mère. Elle souffrait
d'hypothermie lors de son sauvetage et a été hospitalisée à Moroni. Plusieurs corps
sans vie ont par ailleurs été repêchés parmi les débris. |
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Le lendemain de la
catastrophe, TOUS les médias français ne parlent que d'un avion mal
entretenu sans évoquer aucune autre piste possible. La machine à
formater les esprits a bien fonctionné en tous cas, mieux qu'il y a
un mois avec Air France et le vol AF447.
Mais dans l'hypothèse
d'un défaut d'entretien, il y aurait alors un problème technique qu'il
serait intéressant de connaitre avant de clore l'enquête. Et ce ne
peut être qu'une avarie grave puisqu'elle a envoyé l'avion au tapis.
Evitons de nous appesantir sur des défauts de documentation à bord
ou d'accès aux toilettes qui sembleraient avoir été relevé par les
agents de la DGAC, selon les autorités yéménites. |
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Mercredi matin, à Roissy, 50 Comoriens ont bloqué un
vol de Yemenia
vers Sanaa et ont
exhorté les passagers à annuler leur vol.
Une
cinquantaine de personnes issues de la communauté comorienne de
Paris ont investi l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, mercredi
matin, afin d’empêcher les passagers de monter à bord d’un avion
de la compagnie Yemenia, à destination de Sanaa, relate BFM TV.
Le vol pour Sanaa, au Yémen, devait partir du terminal 1, il a
été déplacé au terminal 3 mais les manifestants ont suivi.
Les Comoriens demandent
aux passagers d’annuler leur vol, à la fois par respect des
victimes et pour protéger leurs vies. Une vingtaine de personnes
auraient d’ors et déjà demandé le remboursement de leurs
billets. Autre
manifestation à Marseille où une centaine de membres de la
communauté comorienne de la région ont contraint mercredi à la
mi-journée deux agences de voyage du centre-ville qui vendent
des billets de la compagnie Yemenia à fermer.
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La douleur des
Comoriens de Paris, Marseille, Moroni ou d'ailleurs,
est intense et s'additionne à la colère. "Ce crash était
prévisible", disent-ils. Ces familles ne vont peut-être
pas suivre l'ensemble du raisonnement de Mr Bussereau quand
aux causes déjà définies de l'accident.
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Les
opérations visant à trouver d'éventuels survivants ont redémarré ce
mercredi matin.
Une "boite noire" repérée
Selon
Alain Joyandet, secrétaire d'Etat à la Coopération, ce mercredi,
«une boîte noire aurait été repérée».
«Le signal de la boîte
noire a été localisé hier (mardi) à 16H30 locales (14H30 heure
française) par une patrouille aérienne à 40 kilomètres des côtes
de Grande Comore», a déclaré Alain Joyandet.
Un navire français
devait arriver dans la journée de mercredi dans la zone pour
commencer les opérations de récupération.
En attendant, les
recherches reprennent. Des secouristes français sont arrivés sur
place et aident les autorités locales dans les opérations de
recherche de survivants. Ce n'est pas évident mais on espère
toujours trouver des survivants», a déclaré Ramulati Ben Ali.
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Indemnisations et boite noire
Mercredi, le directeur de la compagnie aérienne yéménite Abdoul
Khaliq al Qadi, lors d'une conférence de presse à Sanaa, a
ajouté que Yemenia verserait 20.000 euros de dédommagement aux
familles des victimes.
Le secrétaire d'Etat à la
Coopération Alain Joyandet, présent à Moroni, aux Comores a déclaré
"Le Transall français a enregistré le signal d'une balise d'une
boîte noire et d'après l'endroit en question, il y aurait plusieurs
centaines de mètres d'eau". Cette balise semble se trouver à une
grande profondeur, à environ 40 kilomètres des côtes. Alain Joyandet
a souligné que les opérations de récupération de cette boîte noire
s'annonçaient compliquées. |
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Fausse piste: ce n'était pas la "boite noire"
Quelques heures plus tard, le Secrétaire d'Etat Alain Joyandet revenait sur
ses dires: "Je veux dire que le Transall qui a capté un signal
sonore n'a pas perçu, contrairement à ce qui a pu être indiqué ce
matin, les balises des boîtes noires mais plus vraisemblablement des
balises de détresse. Il a pu y avoir une confusion".
Entre nous, ce n'est pas très professionnel de confondre le signal
d'une balise de détresse avec l'émission de position d'un
enregistreur de vol. Monsieur le Secrétaire d'Etat devrait mieux
choisir ses collaborateurs. Qu'en pensent les américains présents
sur l'île ?
Mr le Secrétaire d'Etat pourrait aussi consulter rapidement les
cartes marines qui indiquent le profil des fonds marins dans cette
zone, des fois qu'il faille programmer la mission d'un autre
sous-marin nucléaire pour chercher les enregistreurs. |
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Jeudi
2 juillet 2009 |
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Le parquet de Bobigny a
ouvert une information judiciaire contre X
pour « homicide involontaire »et a lancé une enquête judiciaire afin
de "connaître les circonstances de l'accident".
Cette juridiction compétente en la matière car la plupart des
passagers ont embarqué à Roissy.
Une
enquête de "flagrance" a été confiée à la brigade de recherche de la
gendarmerie des transports aériens (GTA). |
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Bahia
rapatriée dans l'avion du ministre
Le
Falcon 900 du Secrétaire d'Etat, parti mercredi soir de Moroni,
s'est posé jeudi matin au Bourget, transportant la jeune rescapée
Bahia. Durant ce long vol, elle s'est confiée au Secrétaire d'Etat
Alain Joyandet
qui a relayé quelques-unes de ses premières confessions. "Elle
raconte ce qui lui est arrivé par morceaux car évidemment elle a été
choquée. Elle dit qu'à un moment donné des consignes ont été données
aux passagers pour s'attacher. Elle dit qu'ensuite, elle aurait
ressenti un peu comme de l'électricité, c'est le terme qu'elle a
employé. Et ensuite, très vite, elle s'est retrouvée dans l'eau,
agrippée à un morceau de l'avion avec lequel elle s'est battue pour
garder la vie pendant 12 heures", donnant une idée du calvaire
enduré par cette jeune adolescente qui fêtera ses 13 ans le mois
prochain. "Elle a fait signe à un bateau qui passait", explique
ensuite Alain Joyandet, saluant la "force physique et morale
absolument incroyable" de Bahia. |
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Le père de Bahia est monté quelques instant son à bord du
Falcon 900, le temps d'une photo.
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Questions
Bahia n'a certainement pas
pu tenir 12 heures dans l'eau sans avoir endossé son gilet de
sauvetage. Or, cela ne se fait que sur ordre de l'équipage et en cas
de nécessité uniquement, pas pour la fin d'un vol sans histoires.
Alors, avait-elle son gilet sur elle au moment où elle a été
secourue ? Et certains corps repérés portaient-ils eux aussi leur
gilet ?
L'avion et les passagers
dans ce cas étaient "préparés" à un contact avec l'eau, peut-être un
amerrissage. Et il ne s'agirait alors pas d'une "panne surprise et
soudaine". |
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Yemenia n'assurera plus de vols au départ et à
destination de Marseille
«pour une durée
indéterminée». Une décision qui répond aux pressions des familles
des victimes qui ont manifesté toute la journée à l'aéroport de la
ville.
Les familles des victimes du
crash de l'A310 ont eu raison de la compagnie yéménite. Yemenia a en
effet annoncé jeudi soir dans un communiqué qu'elle suspendait «dès
à présent» ses vols au départ et à destination de Marseille, «pour
une durée indéterminée», après l'accident survenu mardi près des
Comores. La compagnie yéménite, qui a déjà dû annuler deux vols au
départ de Marseille sous la pression de manifestations de la
communauté comorienne locale, invoque «un cas de force majeure» et
lie sa décision «aux graves événements survenus à l'aéroport de
Marseille-Provence ces deux derniers jours et aux comportements
violents qui sont à y déplorer».
La compagnie 'Yemenia' «ne
peut poursuivre normalement l'exploitation de ses lignes au départ
et à destination de cet aéroport sans mettre gravement en péril la
sécurité des passagers, des usagers et des personnels qui y
travaillent», selon le communiqué. «La compagnie déplore que cette
période de deuil soit affectée par des comportements inadmissibles
qui interdisent la recherche sereine des causes de cette catastrophe
et empêchent d'acheminer les familles des victimes jusqu'à Moroni»,
ajoute-t-elle.
De son côté, un ministre
yéménite a jugé jeudi «injustes» les critiques faites en Europe à la
compagnie aérienne pour ses normes de sécurité. Lors d'une
conférence de presse, le ministre du Transport, Khaled al-Wazir,
s'est dit «surpris» par «les jugements anticipés» portés sur les
causes du crash «avant la publication des résultats de l'enquête en
cours». Le ministre a averti que son département «se réservait le
droit de poursuivre en justice les parties qui cherchent
délibérément à nuire à l'image de la compagnie nationale yéménite».
La réponse de la France a été rapide : «l'avion a été interdit de
vol dans notre pays, tout le monde le savait, hélas», a déclaré le
ministre français des affaires étrangères Bernard Kouchner.
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Nicolas Sarkozy a également indiqué que l'Etat français
organiserait un déplacement aux Comores pour les familles des
victimes, "pour que chacun puisse se recueillir".
Une cérémonie œcuménique s'est
déroulée en fin d'après-midi à la Grande Mosquée de Paris en
hommage aux victimes de l'accident où a été dite la prière de
l'absent.
Nicolas Sarkozy, accompagné du
maire de Paris, Bertrand Delanoë ont été accueillis par le
recteur Dalil Boubakeur.
"J'ai voulu exprimer l'émotion
de toute la Nation devant cette catastrophe aérienne [...]
Aujourd'hui, c'est le temps du deuil et puis c'est le temps de
la compréhension, de la recherche de la vérité" a déclaré le
chef de l'Etat.
Il a annoncé qu'il recevrait
la semaine prochaine "les représentants des familles, qui ont le
droit à la vérité".
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"A partir d'aujourd'hui
(jeudi), notre pays est en deuil pour une période de 30 jours", a
déclaré le président de l'Union des Comores,
Ahmed
Abdallah Sambi, qui a écourté sa participation au sommet des
chefs d'Etat de l'Union africaine (UA) en Libye pour rentrer dans
l'archipel dans la nuit de mercredi à jeudi. |
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Vendredi 3 juillet 2009 |
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Critiques
"injustes" et jugement anticipés
Un ministre yéménite a
jugé aujourd'hui "injustes" les critiques faites en Europe à la
compagnie aérienne Yemenia pour ses normes de sécurité après le
crash de son Airbus A310. Lors d'une conférence de presse, le
ministre du Transport, Khaled al-Wazir, s'est dit "surpris" par "les
jugements anticipés" portés sur les causes du crash "avant la
publication des résultats de l'enquête en cours".
"Ce sont des explications injustes car on ne peut pas préjuger des
performances techniques en matière de sécurité de la Yemenia ou de
n'importe quelle autre compagnie aérienne avant la publication des
résultats de l'enquête", a-t-il ajouté.
Le ministre a averti que son département "se réservait le droit de
poursuivre en justice les parties qui cherchent délibérément à nuire
à l'image de la compagnie nationale yéménite". |
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Un héros au
destin tragique.
Khalid Hajeb, le commandant
de bord de l’Airbus A 310 qui a trouvé la mort en début de semaine
au large des Comores était considéré comme l’un des pilotes les plus
confirmés de la compagnie nationale Yemenia. Ce père de trois
enfants, âgé de 45 ans, était très apprécié par ses collègues. Il
était même considéré comme un héros au sein de la compagnie.
Un héros au destin tragique.
En novembre dernier, Khalid
Hajeb s’était retrouvé otage dans l’un des deux grands hôtels de
Bombay, au moment de l’attaque des terroristes islamistes. Le pilote
avait réussi à trouver les mots justes et à rassurer les hôtesses et
les stewards qui s’étaient retranchés avec lui dans une chambre,
alors que tout autour d’eux ce n’étaient que bruits de rafales de
fusils-mitrailleurs et explosions de grenades. |
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L'épave de
l'Airbus toujours pas localisée
Malgré d'importants moyens
navals et aériens, mis à disposition par la France et les
Etats-Unis, les recherches se poursuivent difficilement. « Les
opérations semblent compliquées, le lieu du crash n'est pas
déterminé avec certitude, aucun corps n'est retrouvé », a déclaré le
président de l'Union des Comores. Depuis le crash au large de
l'archipel, seule la petite Bahia Bakari a été retrouvée vivante, et
l'espoir de repêcher d'autres survivants est de plus en plus mince.
Selon la porte-parole du Croissant-Rouge, « si on a autant de mal à
récupérer les corps, c'est parce que l'avion se trouve à une
profondeur de 300 à 400 m et qu'il est dans une position difficile
d'accès ». Elle a précisé que des plongeurs professionnels avaient
commencé à travailler hier dans la zone.
La localisation de l'épave est toujours incertaine, les sauveteurs
évoquant cependant une «possible zone» caractérisée par une
concentration de requins et une forte odeur de kérosène.
Quatre patrouilles de zodiacs d'environ trois heures sont organisées
chaque jour à environ 20 km de la côte. |
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Discrimination
Le Conseil représentatif des
associations noires (Cran) a estimé que le phénomène des
«avions-poubelles» entre la France et l'Afrique est «au
cœur de la question des discriminations». Face à ces critiques,
le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Eric
Chevallier, a dit considérer «que l'effort de la France est
important» et qu'il «est très semblable à celui pour la
disparition du vol Rio-Paris».
Il est bien triste de voir
des gens sans morale utiliser le malheur des autres pour faire la
promotion de leurs idées. |
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Dimanche 5 juillet 2009 |
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L'épave
toujours invisible
Aucune partie d'épave de l'Airbus de Yemenia
n'a été découverte, a déclaré à l'AFP le colonel Ismaël Mogne Daho,
directeur des opérations de secours comoriennes, démentant des
informations provenant du Yémen.
Dans la journée, une commission de l'aviation civile du Yémen avait
affirmé que des hélicoptères américains avaient repéré une grande
partie de l'Airbus A310. Elle avait même précisé que l'équipe
américaine tentait de récupérer la pièce repérée par ses
hélicoptères. |
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Les débris retrouvés
sont rares et petits. Avions, hélicoptères, bateaux et surtout
zodiacs qui opèrent par groupes de 4 se poursuivent dans une zone
éloignée de 10 km de le côte.
Le PC des recherches a été installé sur une plage près de la commune
de Mitsamiouli au nord de l'île. (voir ici) |
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Les boîtes
noires seraient repérées
Paradoxalement,
alors que les enregistreurs de vol ne peuvent pas se trouver à des
kilomètres des morceaux de fuselage, les enquêteurs du Bureau
d'Enquêtes et d'Analyses (BEA) auraient détecté le signal des
balises des enregistreurs de bord, affirme un enquêteur comorien.
Mais un "expert" s'empresse d'ajouter: "Attention, la découverte des
boîtes noires ne veut pas dire qu'on est sûr à 100% de découvrir ce
qui s'est passé. Plutôt "90%" ! |
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Dominique Bussereau tempère ses déclarations d'avion
poubelle
Une vive polémique a enflammé la
communauté comorienne de France: les passagers ont embarqué en
France (Roissy et Marseille) sur un A330 autorisé par les autorités
françaises, puis ont embarqué sur un A310, à l'état de fraîcheur
plus douteux, lors de l'escale au Yemen. Peut-on pour autant parler
d'un "avion poubelle" comme disent les représentants de la
communauté comorienne? Pas si sûr...
Nuançant ses propos du début de semaine, Dominique Bussereau,
secrétaire d'Etat aux transports, avait précisé que l'avion n'était
pas interdit du territoire français comme il l'avait indiqué, mais
"strictement surveillé". Ce qui ne veut pas dire la même chose!
Et voilà encore un politique qui s'est emporté par l'effet d'annonce
plutôt que se renseigner sur la réalité des faits. |
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Repêchage
des boites noires prévu à la mi-juillet
La
France vient de décider d'envoyer au large des Comores un
navire hydrographique, le Beautemps-Beauprès, pour aider à la
recherche des boîtes noires.
Il devrait arriver
sur zone entre le 12 et le 17 juillet.
Basé à Brest et actuellement en
mission dans la corne de l'Afrique, le Beautemps-Beauprès
permettra de déterminer de manière beaucoup plus précise à quelle
profondeur gisent les boîtes noires. "En fonction de la profondeur,
on utilisera différents types de moyens sous-marins" déclare un
officier de la Marine nationale.
Un peu plus tôt dimanche, le
directeur de l'Agence nationale de l'aviation civile et de la
météorologies des Comores (ANACM), Abdou Saïd Madi, avait
indiqué que les boîtes noires se trouvaient de dix à douze
kilomètres de la plage de Mitsamiouli, au nord de Moroni. Selon lui,
l'épave pourrait "se trouver dans les 500 ou 600 mètres de
profondeur". |
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La
dernière ligne droite ?
Les choses se précisent et même si
l'épave de l'avion n'est pas située avec précision, la distance de
la côte et la profondeur des eaux ne rendent pas la tâche
insurmontable.
Il reste à espérer qu'après toute
cette peine et ces moyens déployés pour retrouver les enregistreurs
de vol, ceux-ci ne vont pas résister à la question ni hésiter à
avouer les causes du crash. Il est vrai que pour faire parler les
"boites noires" d'Airbus, les techniciens du BEA savent y faire.
L'expérience parle pour eux. |
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Lundi 6 juillet 2009 |
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A 10/12 km
de la côte
et
500/600m de profondeur
Le BEA confirme que
le signal des deux balises acoustiques
de bord du vol IY 626 a été repéré.
De son côté, le
directeur général de l'Agence nationale
de l'aviation civile et de la
météorologie (ANACM), Abdou Saïd Madi, a
indiqué depuis Moroni que les boîtes "se
trouvent" de 10 à 12 km de la plage de Mitsamiouli.
Selon lui, l'épave
"pourrait"
se trouver «dans les 5 ou 600 mètres de
profondeur», ce qui laisse penser qu'un
sous-marin sera nécessaire pour accéder
à l'épave. «Pour la suite nous demandons
aux pays étrangers de venir nous aider à
faire sortir l'avion de la mer», a-t-il
dit. Les recherches dépendent largement
de la profondeur des fonds marins au
large de archipel des Comores -environ
2.000 mètres dans cette zone - et de
leur relief, volcanique à cet endroit.
Vous noterez le nombre de
conditionnels!!
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5000 personnes défilent à
Paris
en hommage aux victimes mais
aussi avec force banderoles pour dénoncer les "poubelles aériennes"
et proclamant "plus jamais ça".
Les manifestants étaient
nombreux à défiler en costume traditionnel.
Dans un tract, le CASM
France, "association représentative des Comoriens de France et des
Comores", exige "que justice soit rendue en France pour éviter une
parodie de justice aux Comores".
Mais s'il est indéniable que
l'assistance au sol des passagers de "Yemenia" laisse à désirer, que
l'A310 accidenté avait des problèmes sur ses aménagements
intérieurs, rien n'indique encore qu'une panne mécanique soit à
l'origine de l'accident.
D'ailleurs, d'autres
appareils de la compagnie satisfont pleinement aux normes de
sécurité, à l'image par exemple de l'A330 qui effectue le vol
régulier entre Paris et Sanaa. |
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Mardi 7 juillet 2009 |
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Yemenia menace Airbus
d'annuler une commande de
dix A350.
Elle estime en effet ne pas recevoir suffisamment de «soutien média
et moral» de la part du constructeur aérien, depuis le crash. La
menace a été proférée par le président de la compagnie aérienne
yéménite, Abdelkhaleq al-Qadi, lui-même. Il estime en effet que
l’attitude de la France à l’égard de sa société a été «dure» et
«injuste». «Si l’attitude de la France continue d’être aussi dure et
si les pressions continuent sur Yemenia sans qu’on attende les
résultats de l’enquête sur le crash (...) nous serions dans
l’obligation de réexaminer notre commande.
Samedi
déjà, le ministre yéménite du Tourisme a témoigné sa déception quant
aux réactions de la France, qui «pointe du doigt la compagnie
Yemenia sans attendre les résultats de l’enquête». La tension est
montée quand le ministre français des Transports, Dominique
Bussereau, a assuré devant l’Assemblée nationale que l’avion
accidenté de Yemenia avait été «exclu du sol national» après
constatation d’«irrégularités» sans d'ailleurs préciser lesquelles. |
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Mercredi 8 juillet 2009 |
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13
corps, un siège d'avion et une pièce métallique portant
l'inscription "Airbus" ont été trouvés sur les côtes de Tanzanie,
dans l'île de Mafia, ont rapportés des responsables. Deux enquêteurs
français sont arrivés sur place afin de participer à
l'identification des cadavres et à l'authentification des pièces. La
dérive depuis Moroni atteindrait alors 800 km.
3 femmes figureraient parmi
les 13 corps rejetés vers le rivage, et ces personnes sembleraient
d'origine africaine et européenne.
Les corps, qui ont été
transportés dans un hôpital, ont été retrouvés près d'un siège de
passager et ce qui semblait être un morceau de fuselage avec
l'inscription "Airbus 310" comptaient au nombre des débris retrouvés
sur Mafia, selon Mohammed Mhina, porte-parole de la police
tanzanienne. Il a déclaré que deux hélicoptères et deux bateaux
tanzaniens participaient aux opérations aux côtés de pêcheurs de la
région.
La mission se poursuivait
aux Comores en dépit d'une mer très formée, selon un responsable
comorien Ali Abou Abasse. |
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Vendredi 10 juillet 2009 |
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Jeudi,
les autorités avaient annoncé que des restes de corps de victimes
présumées du crash avaient été découverts par des pêcheurs aux
abords de la localité de Djomani, au nord de la Grande-Comore, à
quelques encablures à peine du PC de recherches, mais il s'avère que
les restes découverts ne sont pas d'origine humaine et ne sont donc
pas ceux de victimes du crash de l'Airbus de Yemenia, a déclaré
vendredi à l'AFP le lieutenant colonel Ismaël Mogne Daho, chef du
centre des opérations de secours. |
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L'île de Mafia sur les rivages de
laquelle semblent s'être échoués de nombreux corps des victimes du
crash de l'A310.
Nous sommes à 700 ou 800 km de la zone
supposée
de l'accident et on peut s'étonner de la distance et donc la force des courants.
Dramatiquement, sous ces latitudes, avec la
température ambiante et celle de l'eau, les corps deviennent
rapidement méconnaissables et on peut comprendre la confusion de
jeudi après la découverte macabre des pêcheurs comoriens.
Après l'échec des recherches des boites noires de l'A 330 de Rio à très grande profondeur,
il y a de quoi s'étonner ici de l'échec du simple repérage à bien plus faible
profondeur.
Les mauvaises langues diront que de
simples "zodiacs" ne vont jamais remplacer un sous-marin nucléaire.
Passons! |
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"Neuf
nouveaux corps ont été découverts entre mercredi et jeudi", a
déclaré à l'AFP par téléphone le responsable administratif de l'île
de Mafia, Manzie Mangonchie. Treize corps avaient déjà été
découverts depuis mardi aux abords de cette île.
M. Mangonchie a précisé que les opérations de recherche s'étaient
intensifiées jeudi, impliquant des bateaux, des avions et des
hélicoptères. Ainsi, la frégate française Floréal faisait route
jeudi vers Mafia.
Parmi ces 22 corps, 14 ont été transportés de Mafia à Dar es-Salaam
pour subir des tests d'identification dans différents hôpitaux, a
précisé à la presse le ministre tanzanien des Affaires étrangères
Bernard Membe.
"Les corps vont être examinés par des experts originaires des
Comores, de la France et de Tanzanie", a ajouté le ministre, en
compagnie du vice-président comorien, Idi Nadhoim.Jusqu'à présent,
la police tanzanienne n'a pas pu déterminer si ces corps pouvaient
être ceux des victimes du crash du vol Yemenia. |
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vers le 11 juillet et la suite
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