Après le dépôt du rapport du professeur Margot, le 
        juge F Guichard fait  effectuer une contre-expertise par Melle Wehbi et M Vigreux. Leurs conclusions sont en contradiction avec les 
        méthodes de travail du rapport suisse, mais prudemment, sans affirmer si 
        les bandes sont perpendiculaires ou non. Leur étude est basée 
        sur le principe d'anamorphose, un phénomène déformant. (Voir 
		le rapport Wehbi-Vigreux)
        
        Malgré donc plusieurs semaines de travail, ces 
        deux experts ne sont pas aussi catégoriques que MM Venet et Belotti 
        qui, à l'aide d'une loupe dans leur chambre d'hôtel avaient examiné les 
        photos et en quelques minutes à peine, avaient conclu que les bandes 
        étaient bien obliques comme les enregistreurs du tribunal et donc conformes à leur enquête.
        
        Michel Asseline et les victimes demandent alors 
        une reconstitution officielle de la photo, moyen idéal pour lever TOUS les doutes. 
        Le juge Guichard accepte.  Mais quelques semaines plus tard, revirement 
        de sa part, il refuse!... et désigne un nouveau collège d'expert pour 
        vérifier..."la pertinence d'une reconstitution"!!!
        
        Que s'est-il donc passé pour qu'intervienne ce 
        revirement. Quelles sont les voix qui ont inspiré le juge Guichard ?
        
        Les nouveaux experts, MM. Leblanc et Martin, n'ont 
        à leur disposition qu'une copie de mauvaise qualité de la diapositive 
        originale. L'original, par précaution, est conservée dans un coffre en 
        Suisse. A l'aide de savants calculs, nos experts concluent  à 
        l'impossibilité de " lire" les détails sur une telle photo agrandie, 
        mais ne  prennent pas position sur le sujet de fond: Les bandes 
        sont-elles perpendiculaires ou en diagonale ? Ils excluent tout de même 
        le phénomène d'anamorphose. D'autre part ils effectuent des calculs 
        précis pour déterminer les positions et les axes de l'hélicoptère dans 
        l'espace lors de la prise de vue le jour de l'accident. En somme, ils 
		indiquent comment faire.
        
        Michel Asseline construit alors deux boîtiers aux 
        dimensions, à la couleur, et aux positions des bandes conformes aux 
		originaux. Il 
        effectue ensuite une série de prises de vues en hélicoptère selon les critères 
        de position définis par les experts Leblanc et Martin. L'objectif et 
		donc la focale de 
        l'appareil photo et la pellicule Kodak utilisés sont également les 
        mêmes.
        
        Les résultats confirme nos espérances! Tout petit 
        sur la photo, comme sur l'original, le porteur de boîtes, lorsqu'il est 
        agrandi, n'est pas déformé, ni anamorphosé et il est loisible de 
        constater immédiatement si les bandes sont perpendiculaires ou obliques. La différence saute 
        aux yeux!
        
        Les victimes et Michel Asseline déposent alors 
        plainte contre le juge Guichard pour son refus d'organiser une 
        reconstitution officielle. Le dossier photographique de la 
        reconstitution privée accompagne la plainte. La Chambre de 
        l'Instruction, (ancienne Chambre d'Accusation)  impressionnée par les 
        photos,  "suggère" dans son jugement au juge Guichard de soumettre  tout 
        le rapport privé à ses experts.
        
        Le juge Guichard obtempère, et deux mois avant le 
        treizième anniversaire du crash, il confie ce nouveau travail à MM 
        Leblanc et Martin. Leurs conclusions ne sont pas une surprise, ils ne se 
        déjugent pas.