Le 24 mars 2015, l'Airbus A320 D-AIPX
de germanwings assurait le vol 4U 9525 Barcelone -
Düsseldorf sous l'indicatif GWI18G. A son bord, 150 personnes
(144 passagers et 6 membres d'équipage). A 10h, après un
décollage et une montée au FL380 sans histoire, à 10h31 il
quitte son niveau de vol et se
met soudain à descendre régulièrement en ligne droite
jusqu'à percuter la montagne dans les Alpes de Haute
Provence à 10h40 sans qu'à aucun moment l'équipage ne signale
ses intentions.
8 minutes de
piqué (augmenté à 18 minutes par la ministre Ségolène
Royal le lendemain!) où il ne se passe rien entre
l'avion et le contrôle aérien qui lance des appels. Le taux de descente de 3375
pieds/minute calculé ne correspond pas à une descente
d'urgence en général de 5000 pieds/minute. Il ne
correspond pas non plus à un changement de niveau de vol
aux environ de 1000/1500 pieds/minute et aucun "Mayday"
n'a été lancé par les pilotes. Un crash mystérieux comme
le souligne toute la presse.
La violence du
choc n'a laissé aucune chance aux occupants de l'avion.
Un choc qui, étrangement, n'a laissé aucun cratère comme
c'est le plus souvent le cas ou de trace visible
d'impact direct, comme si l'avion avait explosé en l'air avant
l'impact. On ne distingue pas non plus ces parties
hautement résistantes (presque autant que les boites
noires) que sont les parties intérieures en titane des
moteurs ou du train d'atterrissage. Des milliers de morceaux parsèment une pente abrupte
sans accès routier, les gendarmes et pompiers doivent
être hélitreuillés.
De très importants moyens sont
mis en place:
500/600 pompiers, gendarmes, protection civile et
enquêteurs et plus d'une vingtaine d'hélicoptères qui serviront
aussi à faire voler au dessus de la zone bien trop de
politiciens avides de micros et de caméras en cette
période électorale.
C'est même le Président de la République qui annoncera
très rapidement qu'il n'y a pas de survivants et donnera
des nouvelles de l'enquête à la télé comme il l'avait
déjà fait pour l'accident d'Air Algérie l'année
dernière. Etonnamment, son affirmation de la découverte
du DFDR en morceaux sera même démentie par le Directeur
du BEA.
Les plus gros morceaux de l'avion dans les
images ci-dessous. Pas de pièces de moteur ni de jambe de train en vue,
les pièces faites dans les matériaux les plus résistants. Pas de
zone brûlée non plus ni de trace de combustion sur les morceaux
de papier ou de tissu épars alors que l'avion transportait plusieurs
milliers de litres de kérosène. Le BEA en souligne toutefois la forte
odeur.
Coup du sort ou coup de chance, l'immatriculation de
l'Airbus est bien visible sur un des seuls gros morceaux de
fuselage. Impossible dès lors de se tromper.
Petite revue de presse aux titres accrocheurs. On
note que l'ensemble des journaux britanniques s'intéressent aux 8
minutes de chute, ayant déjà senti que c'est là que se pose la
seule et véritable question.
Très rapidement, un des deux enregistreurs de vol,
le CVR, est repéré au milieu des débris et transporté
au BEA sans oublier, syndrome de Habsheim oblige, d'y apposer "
des scellés".
On note que la caisse de transport brille par son
design et la rigueur de sa fermeture. On avait vu mieux, même dans
les pays exotiques comme la Malaisie avec Air Asia.(ci contre,
cliquez pour agrandir)
Photos emballage et CVR - BEA France
Le profil du vol: 4 minutes au niveau FL380 à
la verticale des côtes françaises, puis le piqué régulier qui commence en ligne droite.
Le 25
mars 2015 au soir, 36 h après l'accident, ce dont on est convaincu:
L'avion est resté sur sa trajectoire horizontale. Il a poursuivi
son plan de vol excepté pour l'altitude. "Or aller tout droit en
direction des montagnes n'a aucun sens. Tout ceci correspond à
une action anormale de la part de pilotes professionnels
parfaitement en possession de leurs moyens ou alors à une
absence de réaction d'un équipage".
"Si les pilotes n'ont pas empêché l'avion d'aller s'écraser
contre les montagnes, c'est que soit ils étaient inconscients ou
morts, soit ils ont décidé de mourir, soit on les a obligés à
mourir".
Enfin, une
hypothèse émise par le Directeur de l'Agence finlandaise de
sécurité des transports:
"Selon les informations officielles, les pilotes de l'avion
allemand étaient inconscients pendant la descente de 8 minutes
pour des raisons inconnues. Cela ressort des informations
déchiffrées d'une boîte noire", a déclaré le directeur de
l'Agence.
Il ne reste
donc qu'à déterminer les causes d'une mise "hors service" de
l'équipage. Le BEA a précisé lors de son point presse avoir
entendu des voix, mais sans préciser dans quelle langue ni de
quel moment du vol elles proviennent.
Le 26 mars 2015: rebondissement américain
et première piste pour l'explication du crash
Ce
matin, toute la presse française en parle! Pas
de la conférence de presse du BEA où il ne s'est
rien dit, mais des révélations du New York Times
dont l'oreille enquêtrice écoutait le CVR lors
du dépouillement:
"Au début du vol, on
entend l’équipage parler normalement, puis on
entend le bruit d’un des sièges qui recule, une
porte qui s’ouvre et se referme, des bruits
indiquant qu’on retape à la porte et il n’y a
plus de conversation à ce moment-là jusqu’au
crash . Les deux pilotes s’exprimaient en
allemand et à la fin du vol, les alarmes
indiquant la proximité du sol retentissent".
Selon cet
enquêteur, qui décrit des discussions "très
calmes" entre les deux pilotes pendant la
première phase de vol, "le type à l'extérieur
frappe doucement à la porte et n'a pas de
réponse. Ensuite, il frappe plus fort à la porte
et pas de réponse. Il n'y a jamais de réponse.
On peut entendre qu'il essaie de défoncer la
porte. On ne sait pas encore pourquoi un
des types est sorti. Mais ce qui est sûr, c'est
qu'à la toute fin du vol, l'autre pilote est
seul et il n'ouvre pas la porte".
Ces informations posent beaucoup de
questions encore sans réponse. Le BEA
n'infirme ni ne confirme cette info.
D'ailleurs, possède-t-il les mêmes?
Le système de verrouillage de la porte
est bien expliqué sur ce site:
Lors d'un
accident d'avion, on ne peut s'empêcher de faire des
comparaisons ou établir des parallèles avec d'autres catastrophes passées. Ici, le
crash d'"HELIOS"
en 2005 avec des pilotes inconscients. Là le crash d'Air
Algérie en 2014 et sa zone de débris matériels et
humains bien mince. La encore "Air
Blue", un A321 percutant une montagne en 2010.
La
liste des passagers a alors été divulguée sur Internet
5h après l'accident. Et aussi un A320 au
Mont
Sainte Odile en 1992 où l'enquête aura duré 14 ans.
Enfin Habsheim, le
premier crash d'A320 en France en 1988 et la polémique
sur ses "boites noires".
Cazeneuve:
"La piste de l'attentat terroriste n'est
pas l'hypothèse privilégiée"
Ah bon! Un peu apide comme
conclusion, tout de même.
Tous les
regards se portent à présent sur le profil des deux
pilotes. Tout en refusant de citer leurs noms, la
Lufthansa annonce que le copilote, embauché en septembre
2013, n'avait que 630h de vol à son actif, ce qui est
peu. Qui est donc ce monsieur resté seul dans le
cockpit?
D'autre
part, la liste COMPLETE des passagers n'est toujours pas
disponible, comme si on voulait cacher certains
patronymes? Les plus hautes instance politiques
des pays concernés (Fr, D, Esp) se concertent et même certains
services se sécurité américains s'en mêlent.
La tournure
que prend l'enquête est inquiétante et inhabituelle.
Question: Y a-t-il des garanties de l'intégrité de
l'enregistrement du CVR?
Mercredi 24 mars, sur les lieux du crash,
les chefs de gouvernements français, François Hollande, allemand
Angela Merkel et espagnol Mariano Rajoy. Leurs visages
fermés sont-ils seulement le reflet d'une peine affichée ou dépositaires
de lourds secrets ? En savent-il déjà
plus qu'ils ne veulent bien le dire?
Un copilote suicidaire
"Paris-Match" a publié la photo du copilote. Il se nomme Andreas
Günther Lubitz. Agé de 28 ans, il était pilote privé en 2012.
Bloqué seul dans le cockpit, il aurait volontairement fait piquer
l'avion dans un acte suicidaire.
Chez Lufthansa, c'est
la sidération. "Nous sommes abasourdis", a ainsi déclaré Carsten
Spohr, le patron de la compagnie allemande, maison mère de
Germanwings. Car rien dans le profil d'Andreas Lubitz ne pouvait
laisser présager le drame. "Pas le moindre indice".
Andreas Lubitz habitait chez ses parents et n'avait aucun motif
terroriste connu. Il avait commencé à travailler chez Germanwings en
septembre 2013, juste après la fin de sa formation au sein du centre
de pilotage du groupe Lutfhansa à Brême (nord). Il avait à son actif
630 heures de vol.
Le scénario officiel selon le Procureur de Marseille
Le
copilote
a refusé d'ouvrir la porte du cockpit selon les
enregistrements. Le commandant de bord a demandé à plusieurs
reprises à son copilote d'ouvrir la porte. Une injonction à laquelle
il n'a jamais répondu. Le commandant de bord a frappé à plusieurs
reprises sur la cloison, sans succès. On entend des coups, comme
pour enfoncer la porte de la cabine. Le copilote, par une abstention
volontaire, a refusé d'ouvrir la porte de la cabine de pilotage au
commandant de bord et a actionné le bouton commandant la perte
d'altitude.
Un bruit étrange que ce
bouton pour être entendu sur le CVR au milieu d'un bruit ambiant
important!
Autant d'éléments qui,
selon le procureur de Marseille, s'apparentent "à une volonté de
détruire l'avion".
[...] Puis le bruit d'un premier impact
sur un talus. L'avion glisse avant de percuter la montagne à 700km/h
», relève le procureur de Marseille.
Il en conclut des choses, le procureur, uniquement
avec une bande son écoutée hâtivement!Mais il a sûrement lu
aussi le NYT ou sa traduction.
Andreas
Lubitz était en vie au moment du crash. Il n'était pas inconscient. «On entend sa
respiration», détaille le procureur de Marseille
qui a l'oreille très fine pour entendre la respiration au milieu du
fort
bruit ambiant du cockpit. Mais il ne répond
pas aux alarmes de l'appareil ni aux contrôleurs aériens qui lui
demandent de faire le code de détresse du transpondeur.
Conclusion du procureur : la conduite du copilote de l'Airbus A320
de Germanwings «peut s'analyser comme une volonté de détruire
l'avion». Pour quelles raisons ? Suicide ou acte terroriste ? A ce
stade, «rien ne permet de dire qu'il s'agit d'un attentat
terroriste», a simplement répondu le procureur de
Marseille. L'enquête devra tenter d'y répondre.
Le procureur a "oublié" de parler de
la sonnerie stridente de
30' qui retentit dans le cockpit lorsque le CdB essaye de rentrer à
l'aide du digicode, et qui est obligatoirement enregistrée par le
CVR, comme s'il répétait des informations sans avoir
entendu l'original.
Il est notoire qu'un juriste n'a pas eu de
formation technique, ne sait donc pas interpréter les faits
physiques, chimiques ou mathématiques et ne fait que reprendre à son
compte les données soufflées par les personnes initiées. Il lui
reste la possibilité d'avoir des doutes, mais l'observance
n'est-elle pas un critère inhérent de sa fonction et de sa position?
Le pire ou le plus scandaleux peut-être,
c'est qu'aucun journaliste ne s'interroge, ne pose de questions ou
ailler questionner des pilotes professionnels pour valider ou
infirmer les dires du procureur de Marseille.
Le procureur de Marseille, très entouré,
est devenu en quelques temps une vedette mondiale.
Rémi Jouty, directeur du BEA, un homme qui
semble
avoir de gros soucis et prêt à avaler un boa ou un python.
Il y a moins de 24h, lors de sa conférence de
presse, Remi Jouty, le directeur de BEA, affirmait qu'en
l'état, les enquêteurs n'avaient pas "la moindre explication"
sur les causes du crash. "On entend des voix" s'était-il
contenté de déclarer. Le Procureur a regretté cette rétention
d'informations du BEA en mettant en avant d'avoir eu ses
informations par le New York Times. Etrange tout de même que les
instances d'enquête officielle soient court-circuitées à ce point.
Mais entre le "secret de l'instruction", le secret de
l'enquête et les "secrets d'état", la France n'est
pas le grand pays de communication tant vanté. Mais ça, on le
savait déjà.
Logiquement, on peut
apporter du crédit au BEA qui prend toujours son
temps avant de tirer ses propres conclusions après
plusieurs écoutes du CVR corrélées aux paramètres du
DFDR. La rapidité extraordinaire et inhabituelle des
révélations du NYT provient-elle vraiment d'une
oreille indiscrète parmi les auditeurs du CVR ou
provient-elle d'un autre circuit qui tenait à
orienter l'enquête avant que l'on puisse se poser
toute autre question sur la tragédie?
25 mars, mercredi
après-midi, lendemain du crash, notre
Président-attaché de presse affirme que la seconde
"boite noire", le DFDR a été retrouvée en partie
puisqu'on a mis la main sur l'enveloppe. Une information
bientôt
démentie par le directeur du BEA.
Comment imaginer qu'un Président ne tienne pas ses
informations de première main et ne soit pas sûr de ses
sources. Depuis, personne ne retrouve plus le DFDR, ni
son enveloppe, ni son contenu. Or, dans TOUS les crashs,
c'est la corrélation entre les DEUX enregistreurs qui
permet d'avancer une explication crédible de l'accident.
Le seul CVR est comme une voiture sans volant,
impossible de faire le tour de la question sauf pour le
New York Times et haut parleur le Procureur de la République.
26 mars 2015 -
Développement international
Le
gouvernement français a
demandé (?) au FBI américain d'apporter son assistance à l'enquête sur
le crash de l'Airbus A320 dans les Alpes françaises a
annoncé CNN jeudi 26 mars.
Selon la chaîne de télévision ABC,
cette démarche pourrait s'expliquer par le fait que le copilote
Andreas Lubitz soupçonné d'avoir intentionnellement provoqué le
crash de l'avion a suivi une formation dans le centre Goodyear,
en Arizona, en 2008. Evident bien sûr! D'après ABC, les pilotes de
Lufthansa suivent des cours d'entraînement en Allemagne, en
Suisse, en Autriche et aux Etats-Unis.
* * *
Une équipe de 4 spécialistes d'Interpol
a été missionnée à la demande des autorités françaises dans
l'enquête sur le crash de l'Airbus A320 pour apporter
notamment une aide à
l'identification des victimes et un soutien linguistique.
*
* *
La
France ne posséderait donc pas de spécialistes compétents pour
les enquêtes de crash aériens ? Ou ces spécialistes étrangers
viennent-ils vérifier autre chose ?
27 mars
2015
STOP!
Prenons du recul
Reprenons nos esprits le
lendemain des affirmations et des conclusions du Procureur de
Marseille. A partir du CVR, mais l'a-t-il écouté lui-même?, il
extrapole beaucoup de choses, trop même? De plus, ses conclusions
sont en totale contradiction avec la prudence affichée du BEA. Seul
lien, la fuite vers le NYT organisée par qui et pourquoi aussi vite ?
La thèse lancée par le NYT est devenue de fait LA vérité officielle.
Du jamais vu.
Les choses sont loin, très
loin d'être aussi limpides qu'affichées. Mais l'accusation est
tellement énorme qu'elle occulte toute réflexion pour permettre imaginer
d'autres pistes ou hypothèses. N'est-ce pas le but ?
Plus c'est gros, mieux ça passe, non ?
Ne peux-t-on envisager
d'autres thèses que celle du suicide d'un jeune pilote de bonne
réputation, sans antécédents extrêmes et ayant réussit à exercer le
métier de sa passion? Toutes les personnes l'ayant connu ont
témoigné positivement sauf une "fiancée" sortie du chapeau. De plus, il n'a laissé aucun message
indiquant une volonté de suicide. Un suicide qui dure plus de 8
minutes ne se fait pas sur un coup de tête. C'est réfléchi, muri
et très volontariste. On voit la mort s'approcher comme dans un
compte à rebours. C'est incroyable, hautement improbable même si ce
n'est pas impossible.
Et si ce copilote n'avait
plus pu réagir pour d'autres raisons que ce suicide avancé ? Seul ou
avec quelqu'un d'autre entré subrepticement dans le poste.
N'oublions pas que le BEA a entendu "des voix" sans préciser le
moment ni la langue. Le suicide évacue rapidement toute autre cause
même délicate ou difficile à envisager par les gouvernements
occidentaux.
La sagacité des journalistes
peut trouver là matière à s'exercer afin de ne pas prendre pour
argent comptant les conclusions de l'enquête la plus rapide de toute
l'histoire de l'aviation. (sauf à Habsheim, bien sûr)
En 1988, dès le lendemain de
l'accident de Habsheim et avant toute enquête, le procureur savait
déjà tout et affirmait péremptoirement que le pilote était seul coupable avec une formule
très médiatique: "Trop bas, trop lent, trop tard"! La justice prétendait avoir
déjà tout compris mais
avait "oublié" de mettre les "boites noires" sous scellés.
Et le contenu du CVR paraissait dans la presse 3 jours plus tard.
Vous avez noté que la "Une" du journal allemand "Bild" montre Andreas Lubitz le visage déformé par un rictus,
histoire de sug-gérer un état dépressif en accord avec le
titre: "Amok-Piloten" (Coup de folie du pilote). La photo le montre
en réalité en plein effort lors d'une course à pied, son dossard
agrafé le démontre, même s'il est en partie "coupé au montage".
Dans les éditions suivantes, la photo est
imprimée en entier, plus conforme à la déontologie
journalistique, mais l'effet est moindre.
Germanwings
se dit choqué par les autorités françaises:
"Nous sommes choqués par les propos et les
déclarations des autorités françaises, qui ont déclaré
que le copilote de l'avion s‘est écrasé à dessein. Nos
pensées et nos prières continuent d'être avec les
familles et amis des victimes "
De
son côté le SNPL (Syndicat des pilotes de ligne)
porte plainte à propos des fuites vers le NYT:"Nous
sommes particulièrement choqués de la situation qui a
consisté à ce que le Bureau d'enquête analyse fasse une
conférence de presse à 17h en disant nous n'avons rien à
vous dire. Alors que quelques heures plus tard, le New
York Times de l'autre côté de l'Atlantique donne des
informations extrêmement détaillées qui ont été
confirmées par le procureur de la République.
Contrairement à tous les engagements de confidentialité
qui pèsent sur les gens qui font partie de l'enquête, il
y a eu des fuites"
Le président du SNPL, interrogé sur RMC et BFMTV à
propos de la hache dont se serait servi le CdB:
Faux, répond le président du Syndicat des pilotes de
ligne (SNPL) Eric Derivry, "Il n'y a plus de
hache dans les cabines. La seule hache qui se trouve
dans l'avion se trouve dans le cockpit. Depuis un
certain nombre de menaces et de capacités d'utiliser des
instruments pour prendre le contrôle de l'avion, il n'y
a plus de hache dans la cabine. Les uniques outils
disponibles dans la cabine sont des pieds de biche."
Préoccupation des syndicats européens de pilotes
Au-delà de l’émotion, l’association des syndicats
européens de pilotes se dit «profondément perturbée par
la tournure de l’enquête». Le fait que ce soit la presse
qui ait révélé les circonstances de l’accident est «une
violation grave des règles fondamentales et acceptées
mondialement pour les enquêtes internationales sur les
accidents». Les pilotes s’interrogent sur «les
motivations et les conséquences» de la fuite dans le New
York Times et estiment que «la pression qu’elle a créée»
risque «de nuire sérieusement» au travail du BEA.
Concernant la justice, ils estiment «hautement
préjudiciable» qu’elle ait pris le dessus sur l’enquête
technique. Ils demandent une enquête «impartiale» et
«indépendante».
28 mars 2015
Aussi
incroyable et inhumain que cela paraisse, c'est un petit
gars que tous ses proches appréciait qui aurait jeté son
avion contre la montagne. Il reste malgré tout quelques
points à éclaircir car n'étant membre d'aucune
organisation qui aurait revendiqué le drame, pas plus
que de texte laissé pour justifier son geste que les
enquêteurs n'aurait pas manqué de trouver,
l'explication par un geste fou semble incomplète. Même
si son ex-petite amie, opportunément découverte, parle d'un déficit de notoriété,
les médecins de maladie psychiatrique et d'état
dépressif, préparer et réaliser un tel crash nécessite
un sang froid et une détermination à toute épreuve.
Rarement
encore la presse mondiale s'était impliquée dans un tel
suivi psychologique. On peut aussi s'étonner de voir
comme l'ensemble des médias a embrayé au quart de tour
sur la thèse du copilote "malade et fou" prenant les
affirmations officielles comme argent comptant et sans
faire le minimum de vérifications.
Mais
espérons que la suite de l'enquête nous en dira plus.
En
attendant, c'est une bonne partie de la sécurité
aérienne qu'il faut revoir. A quoi servent en effet tous
les contrôles tatillons des passagers dans les aéroports
si les compagnies aériennes confient les commandes de
leurs avions au premier venu ? Comment aussi concilier la
multiplication exponentielle des nouvelles lignes et
nouvelles compagnies si la formation des pilotes ne suit
pas ?
Après les
événements du 11/9, les américains pensaient avoir
découvert la panacée de la sécurité en installant des
portes de communication blindées à l'entrée des
cockpits. Foin! Ils n'avaient pas pensé à tout. Reste
bien sûr à supprimer les pilotes comme quelques cerveaux
malades l'imaginent. Mais quel passager voudra alors
monter dans l'avion ?
Alors que la FAA aux USA avait préconisé depuis
longtemps déjà qu'il y ait toujours 2 membres de
l'équipage dans le cockpit, l'agence européenne (EASA)
vient de lui emboiter le pas.
Les passagers
Selon le
procureur, on entend sur l'enregistrement du CVR, à travers la porte
blindée, des cris de passagers dans les toutes dernières
minutes avant le crash.
Quant à l'établissement de la
liste des passagers d'au moins 15 nationalités
différentes, elle est toujours sujette à interprétation
à cause nous dit-on des binationaux. Toutefois, le
retard pris laisse perplexe. Dans les premiers jours, si la presse a commencé à
s'interroger sur ce retard, la divulgation du nom et de
l'action du copilote a remisé l'identification des
passagers au second plan. On en connait
approximativement les grands lignes: 70+ Allemagne, 35+
Espagne, mais aussi entre 1 et 3 des pays suivants:
Argentine, Australie, Belgique, Colombie, Danemark, USA,
Grande Bretagne, Iran, Israël, Japon, Kazakhstan,
Pays-Bas, Venezuela, Maroc. Mais n'oublie-t-on pas
plusieurs dizaines de ressortissants turcs ou autres ?
28 mars 2015 - Il y a d'autres pistes
à explorer selon les gendarmes
Selon "Le Figaro" de ce jour, le général
Jean-Pierre Michel, sous directeur de la police
judiciaire à la direction générale de la gendarmerie
nationale a déclaré que la "personnalité" du copilote,
soupçonné d'avoir provoqué volontairement le crash de
l'avion de Germanwings et qui semblait souffrir de
troubles psychologiques, est "une piste sérieuse", "mais
pas la seule" [...]"On a un certain nombre d'éléments
qui nous permettent d'avancer dans cette piste, qui est
présentée comme une piste sérieuse, mais qui ne peut pas
être uniquement la seule", a déclaré le général ,
n'écartant pas l'hypothèse d'une "faute involontaire ou
une défaillance technique".
28 mars 2015 - L'ancienne petite
amie d'Andreas assure que le copilote avait des pensées morbides.
Témoignage glaçant de l'ancienne
petite amie d'Andreas Lubitz.Maria, hôtesse de l'air
âgée de 26 ans a partagé sa vie avec lui pendant 5 mois, en
2014. Elle s’est confiée au quotidien allemand Bild,
samedi. "Je l'ai quitté parce qu'il était tourmenté et avait
trop de problèmes personnels", a notamment raconté la jeune
femme. "Pendant les discussions, il craquait et me criait dessus
(...) La nuit, il se réveillait et criait 'Nous tombons'", en
proie à des cauchemars. Mais elle n'oublie pas non plus qu'il
était un jeune homme "gentil et ouvert" pendant les vols, "très
doux" en privé, "quelqu'un qui avait besoin d'amour".
"Je vais faire quelque chose qui
changera le système". Andreas Lubitz lui aurait même confié
ses pensées morbides : "Il a planifié depuis longtemps de
commettre un acte odieux. Un jour, il a dit : ‘je vais faire
quelque chose qui changera le système. Alors, tout le monde
connaîtra mon nom". Un témoignage qui laisse penser que l'acte
fou du copilote pourrait avoir été prémédité.
29 mars - Le contenu du CVR dévoilé en détail par "Bild",
le BEA court-circuité.
«Ouvre cette
foutue porte!», a hurlé le commandant de l’Airbus
A320 de Germanwings à son copilote qui précipitait
l’appareil vers le sol alors que les passagers criaient,
quelques minutes avant la catastrophe. Ces éléments,
issus de la boîte noire qui enregistrait les sons à
l’intérieur du cockpit, ont été dévoilés par l’édition
dominicale du quotidien allemand Bild.
Selon Bild,
les 20 premières minutes du vol sont l’occasion
d’échanges banals entre le pilote et son copilote.
Patrick S. explique notamment à Andreas Lubitz qu’il n’a
pas eu le temps d’aller aux toilettes au départ, à
Barcelone. A 10h27, le pilote demande à Lubitz de
préparer l’atterrissage à Düsseldorf (ouest de
l’Allemagne). Ce dernier prononce quelques mots:
«J’espère», «On verra». Le pilote sort pour aller
aux toilettes, l’appareil commence à descendre.
Quelques minutes
plus tard, on entend un «claquement fort»,
comme si quelqu’un essayait de rentrer dans le cockpit,
écrit Bild. Puis la voix du pilote: «Pour l’amour de
Dieu, ouvre la porte.» En arrière-fond, les
passagers commencent à crier, note le journal. Des
informations qui contredisent les propos tenus dans la
semaine par le procureur de Marseille qui avait suggéré
que les passagers n'avaient pas réalisé que l'avion
allait se crasher.
Le pilote essaie
manifestement d’ouvrir la porte à la hache. Puis crie:
«Ouvre cette foutue porte !» Vers 10h40,
l’Airbus touche une montagne, on entend les cris des
passagers. Ce sont les derniers bruits sur
l’enregistrement, écrit Bild.
L'hystérie des médias qui doivent remplir leur temps
d'antenne ou leurs colonnes va jusqu'à l'indécence comme
cet article qui exprime le malaise ressenti en Allemagne, mais
ne pourrait-on pas écrire la même chose pour la France?
30 mars 2015 - Selon le procureur de
Düsseldorf, Andreas Lubitz a eu des tendances
suicidaires dans le passé, mais pas récemment.
"Le copilote a été en traitement psychothérapeutique
pour des tendances suicidaires il y a de nombreuses
années, avant l'obtention de son brevet de pilotage", a
indiqué le procureur de Düsseldorf Ralf Herrenbrück.
Mais les dernières consultations médicales "n'ont pas
attesté de tendance suicidaire ou d'agressivité à
l'égard d'autrui". "Nous n'avons pas retrouvé de lettre d'aveu, ni de
revendication, nous n'avons pas d'indice quant aux
motivations", a encore indiqué le procureur de
Düsseldorf lors d'un point presse.
Certains témoignages recueillis ces jours derniers
deviennent pour le moins sujet à caution et le mystère
s'épaissit donc un peu plus.
Et si
Andreas Lubitz n'avait jamais eu de tendances
suicidaires sur ce vol mais avait tout simplement été
victime d'un malaise suite éventuellement à la prise de
médicaments?
30 mars -
Plus de la moitié des corps identifiés
Les
enquêteurs ont « isolé 78 ADN distincts » sur le
site du crash de l'Airbus A320 de Germanwings, qui
devront être comparés à ceux des familles des
victimes pour identification, a indiqué, hier, le
procureur de Marseille. La police nationale a
installé un laboratoire à Seyne, dans un lieu tenu
secret, où s'activent une cinquantaine de médecins
légistes, de dentistes légistes, la police nationale
qui travaille dans l'identification et des
techniciens d'investigation criminelle locaux.
*
Les
"sauveteurs" travaillent toujours encordés et sont
hélitreuillés chaque jour en une soixantaine de
rotation d'hélicoptères dans cette zone
inaccessible. Une piste est néanmoins en cours de
construction pour permettre l'accès par voie
terrestre.
"On" cherche toujours le DFDR (Digital
Flight Data Recorder), une véritable aiguille dans la zone
du crash. On peut toutefois supputer qu'étant installé dans
l'avion à quelques dizaines de centimètres du CVR, il ne se
trouve pas trouvé projeté à des kilomètres de lui. Rien ne
permet de connaitre son état, mais toujours par rapport au
CVR, bien lisible, il est étonnant qu'il réponde toujours
aux abonnés absents. Il est essentiel de le trouver, en état
d'être exploité évidemment, afin de lever tous les doutes
sur d'éventuels problèmes techniques de l'avion que nul
n'imagine pour l'instant. L'enquête ne pourra s'orienter
vers sa conclusion qu'avec l'analyse du DFDR.
Ci dessous, les CVR et DFDR montés dans un A320
actuel, sous la dérive, en dehors de la zone
pressurisée.
A droite les CVR et DFDR d'ancienne génération montés sur l'avion de germanwings à sa sortie
d'usine, en novembre 1990. Depuis lors, au cours des
révisions générales, comme les ordinateurs d'origine,
l'ensemble des systèmes a été mis à jour et modernisé.
Mardi 31 mars: L'aviation est malade
Cela fait une semaine
que le crash a eu lieu. Il n'y a quasiment plus rien
dans la presse.
L'hystérie médiatique est retombée. Il faut dire que le citron a été pressé
jusqu'à plus soif, la famille, les amis et les
collègues d'Andreas Lubitz, jetés en pâture aux médias,
n'ont plus rien à avouer. Les experts des plateaux télé
sont à bout d'hypothèses hasardeuses car le DFDR et donc
les paramètres du vol sont inconnus. Les causes
exactes restent toujours mystérieuses. Comme sont encore
mystérieux la disparition du vol
MH370, la
chute par armes de guerre du vol MH17, le destin et le
lieu réel du crash du vol
Air Algérie
AH5017 et la chute inexpliquée du vol
Air Asia QZ8501.
Vous ne trouvez pas que cela fait beaucoup pour une
industrie de l'aérien qui se veut à la pointe de la
technologie et pour qui les mots sûreté et sécurité sont
brandis à chaque occasion?
Restent les
familles des victimes face à leur douleur et livrées à
elles mêmes. Combien de temps faudra-t-il avant que leur
droit de savoir et leurs revendications ne les fassent
considérer comme des gêneurs?
Mardi 31 mars:
Indemnisations
François Hollande, selon ses
nouvelles habitudes d'attaché de presse des accidents
aériens maintenant bien établies, a affirmé depuis
Berlin que les 150 victimes seraient identifiées d'ici la
fin de la semaine.
Côté assurances, le consortium
Allianz a provisionné 300 M$ selon Lufthansa, la maison
mère de germanwings. Le journal "Handelsblatt" a
expliqué aussi que les dommages et intérêts se montent
généralement à 1M$ par passager, sauf pour les
américains où la note peut être plus salée. L'avion
lui-même, déjà ancien (+24 ans) n'a qu'une valeur
résiduelle de 6,5 M$, à comparer aux 97 M$ d'un avion
neuf.
Mardi 31 mars: Israël s'en mêle
Selon le Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), huit
spécialistes israéliens ont également été dépêchés sur
place afin d'aider notamment (!) à retrouver les morceaux du
corps d'une victime juive, le judaïsme imposant
l'intégrité du corps des victimes lors de l'inhumation.
Pourquoi cette équipe supplémentaire alors que mardi 31
mars, le Lt Col Jean-Marc Ménichini de la
gendarmerie a déclaré: "Il n'y a plus de corps sur la
zone du crash".
Y a-t-il autre chose à
chercher?
1 avril 2015:
Révélations loufoques de Paris-Match
"Paris-Match"
divulgue ce mardi une vidéo qui aurait été prise dans
les derniers instants avant le crash sur un téléphone
portable et dévoilant la panique des passagers. Des
instants atroces et surtout des questions sur
l'opportunité d'une telle diffusion. La Justice
française et la gendarmerie nient toute existence
possible d'un tel enregistrement. Cette vidéo est-elle
authentique?
L'hebdomadaire
donne aussi de nouveaux détails sur l'enregistrement du
CVR (le BEA est toujours en fuite!) indiquant que les
coups frappés contre la porte par le CdB proviendrait
d'une bouteille d'oxygène ou d'un extincteur (c'est
mieux que la hache qui n'existe pas!).
Deuxième info: le
copilote aurait mis son masque à oxygène, ce qui
justifie d'entendre sur l'enregistrement sa respiration
car amplifiée par le masque. Mais aussitôt une question
vient à l'esprit: pourquoi Andreas Lubitz a enfilé son
masque à oxygène? Un suicidaire n'a aucune raison de le
faire sauf à trouver la sérénité dans son esprit.
Troisième info:"on l’entend
reprogrammer le pilotage automatique pour accélérer la
vitesse de descente". Le bruit de boutons qui n'en fait
pas!
Enfin quatrième
info: l'avion heurte une montagne avec son aile
droite. Conclure cela uniquement à partir des sons
du CVR est très fort, avouons-le, surtout que le choc
est sensé avoir été de face.
Un vrai "poisson d'avril" à
facettes multiples.
D'autres journalistes enquêtent, surtout en Allemagne et
cherchent à découvrir si d'autres causes non officielles
n'auraient pas pu avoir une influence sur le profil
d'Andreas Lubitz.
La photo que l'on montre
comme celle
du point d'impact.
Incroyable!
Impossible même!
2 avril 2015 - Des précisions attendues
Une photo de la
zone d'impact existe sur les médias, une seule! Et elle
parait sujette à caution car elle ne montre pas un
cratère fait par un avion de près de 70t lancé à grande
vitesse, 375kt, près de 700km/h selon les mesures de
flightradar24.
Un journaliste
d'Europe1 lors du survol du site n'a pas hésité à dire
dès le 24 mars:
"Ce qui frappe, c’est qu’il est difficile de repérer le
lieu du crash, et une fois trouvé, que voit-on ? , des
petits débris blancs, pas de traces d’impact, pas
d’incendie, pas de fumée. Simplement de la poussière et
de petits débris éparpillés sur une zone assez large…".
Pas de cratère, pas d'impact!,
pourrait-on dire, mais alors quoi? Peut-être une
destruction structurelle en vol après un premier touché
plusieurs centaines de mètres en amont, qui
expliquerait aussi les "petites" surfaces brûlées par du
carburant volatilisé et d'innombrables petits débris
épars? Et qui correspondrait aussi aux débris en dehors
de la zone restreinte du crash recherchés (vainement?) par les
gendarmes ainsi qu'aux dires de témoins
qui auraient aperçu de la fumée sortant de l'avion qui
passait bas au dessus d'eux juste avant l'impact final.
Les procédures et les
règles en vigueur à la Lufthansa enfin divulguées:
Lorsqu’un
avion vole au-delà du niveau 410 (41.000 pieds), l’un
des pilotes doit toujours avoir son masque, même si les
deux pilotes sont aux commandes. Ainsi, en cas
d’éventuelle (mais improbable) dépressurisation rapide, l’un
des pilotes sera toujours opérationnel. Et lorsqu’un pilote se retrouve seul aux commandes,
cette règle s’applique également et il doit enfiler son
masque, ce qu'a fait Andreas Lubitz. Le port du masque
pourra être confirmé par le DFDR qui enregistre les
actions des pilotes et les paramètres de l’avion, et le
CVR qui enregistre les bruits. Enfiler le masque fait un
bruit de souffle, un peu comme le détendeur d’une
bouteille de plongée sous-marine. Cela expliquerait
également pourquoi la respiration du pilote est audible
malgré le bruit de fond continu qui existe dans un
avion.
Découverte du
DFDR, ouf!
Suite à sa découverte tant
attendue, le procureur Brice Robin de Marseille a
indiqué que "l'état du DFDR laisse raisonnablement
espérer son exploitation". Vu son état visible,
n'est-ce-pas un peu présomptueux ?
C'est une femme gendarme qui
l'a retrouvé sous 20 cm de terre dans une zone déjà
inspectée et fouillée par ses collègues. Elle l'a reconnue
grâce à la démonstration faite par le BEA sur une
ancienne boite issue d'un autre crash. Comme quoi,
autant les femmes gendarmes que le BEA ont un rôle
important dans l'enquête !
Des photos
"officielles" (ci dessous) ont été présentées aux journalistes par le
procureur, rien que des photos. On peut
regretter que l'enregistreur n'ait pas été présenté
physiquement entre sa découverte et son
voyage en urgence (!) vers Paris.
Il devait bien rester
des journalistes sur place près de la zone du crash.
Encore cette manie outrancière du secret, bien française. Les photos
réalisées par l'administration, c'est très bien, mais la
boite "en vrai", c'est encore mieux, par principe, tout
simplement! Il est alors possible de faire
constater le numéro de série par les personnes
présentes.
Quasiment partout dans le monde, après un
crash, les autorités montrent les boites. Pas en France!
C'est pourtant simple et en plus, ça évite les dérives
ultérieures et les suspicions légitimes. D'autant que
cette "boite noire" a été découverte après l'enveloppe
vide annoncée par le Président. Y aurait-il confusion,
doublon ? En fait, "l'enveloppe vide du président"
n'était qu'une des parois externes que l'on voit
manquante sur l'enregistreur. Preuve une fois de plus
qu'autant aux politiques qu'aux juristes, l'explication
technique doit être faite d'une manière simple, voire
simpliste.
3 avril 2015 -
Bizarre, BEA, vitesse et
précipitation
Je trouve que ce DFDR ressemble beaucoup à un gâteau trop cuit qu'on
a oublié dans le four. Alors que le CVR est "propre", que la zone
n'a pas l'apparence d'une zone brûlée par un feu long et intense
de kérosène, on peut s'interroger sur l'état de cet enregistreur.
Pour cramer à ce point la peinture orange, il faut que "ça chauffe
dur" et pendant longtemps, le temps de brûler en même temps tous les effets
personnels alentours, ce qui n'est pas le cas. C'est uniquement le FDR
qui est atteint par l'intensité d'un brasier. Quel
brasier alors ?Un cas
d'école pour le moins étrange et encore une exception
française. On ne peut aussi qu'admirer le flair de notre
gendarmette qui a "reconnu" un enregistreur de vol dans
cette masse noircie ?
On note aussi le BEA précise
bien que le FDR n'a pas été identifié avec ses numéros
de série puisqu'il ne possédait aucune plaque
d'identification.
Quand au BEA, il a battu tous les records pour trouver en une
seule nuit à
peine LE paramètre attendu: c'est bien une
descente volontaire commandée par le pilote qui a crashé l'avion.
Dans d'autres accidents, ce sont des semaines ou des mois d'analyse
qui sont nécessaires pour décrypter les paramètres et les corréler
entre eux. Vu l'état de
l'enregistreur, on aurait pu s'attendre à des manipulations
délicates et complexes, mais non, là, y qu'à ouvrir et simplement
lire les paramètres pour que le BEA confirme ce que l'on attendait
de lui et que les médias nous répètent jour et nuit. N'y aurait-il
pas un seul
journaliste curieux pour poser des questions?
Les photos du FDR fournies par le BEA sur son site
ainsi qu'une belle photo du lieu de l'accident où on
cherche vainement un cratère, mais où on distingue les
zones brûlées "par des milliers de litres de kérosène"
mais qui n'ont pas réussi toutefois à consumer
entièrement les rares sapins ni les objets personnels.
La zone du crash, cliquez pour agrandir
7 avril 2015 - Le point et des questions
Andreas Lubitz
est donc le coupable. Il a tous les défauts décrits par la psychiatrie, névrosé,
suicidaire, il était en partie aveugle, menteur de surcroit,
cachotier cela va sans dire mais pilote malgré tout dans une des
plus prestigieuses compagnie aériennes du monde qui ne s'était
rendue compte de rien. Personne
n'avait rien vu, sauf sa copine qui n'en avait parlé à personne! Il n'est pas un simple coupable, il est LE coupable idéal!
Focaliser sur ce scénario permet d'occulter TOUTES les
autres questions et d'éliminer TOUTES les autres pistes.
Ne trouvez vous
pas ça fait beaucoup. Trop même?
Revenons sur
quelques phases clé de cette affaire.
- La découverte du DFDR par la gendarmerie dans une
zone déjà fouillée. On se souvient que le procureur avait remercié
le BEA d'avoir mis à disposition une authentique boite noire issue
d'un autre crash pour aider les gendarmes à identifier celle
d'aujourd'hui. Dès lors, on se demande à quoi cette masse informe grise, noire
et brûlée peut bien être comparée. Ni la forme et encore moins la
couleur ne sont celles d'un enregistreur habituel. Faut-il dire:
chapeau madame la gendarme d'avoir su l'extrapoler du modèle du BEA?
Mais peut-être que la
déclaration du Président Hollande a aussi aidé à cette découverte
puisqu'il avait annoncé dès le 25 mars que "l'enveloppe
de la seconde boite noire" avait été retrouvée. Le BEA
avait aussitôt démenti. (PS: l'enregistreur trouvé possède bien son enveloppe).
- Lors de crashs
liés à un impact violent avec le sol, la partie arrière
de l'avion, l'empennage, est très souvent arrachée et
reste reconnaissable. C'est pour cela que les deux
"boites noires" sont installées dans la queue . Quelques
exemples: ici,
ici,
ici,
ou là,
encore la,
... Pour l'accident de Germanwings, il ne reste rien,
sauf une seule partie du fuselage où, oh miracle, est
inscrite la totalité de l'immatriculation de l'avion
afin de lever tous les doutes. La probabilité que cette
unique et lisible surface de tôle (1/200 de la
carlingue) reste intacte est mathématiquement
remarquable.
- Lors de sa conférence de presse le
lendemain du crash, le BEA annonce qu'il N'A PAS analysé en détail le
CVR,
une opération qui devrait "lui prendre plusieurs jours".
Mais à peine
quelques heures plus tard, le NYT sait tout et AFFIRME que le
copilote s'est enfermé seul dans le cockpit et a fait délibérément
piquer l'avion. Qui donc a pu l'informer? De suite, sans vérifier ni faire confirmer ces
informations, l'AFP puis le procureur prennent ces données pour
argent comptant et assurent leur diffusion générale en y ajoutant
plusieurs détails: il tourne le bouton de descente
(qui est silencieux), on l'entend respirer (dans le fort bruit
ambiant), le pilote tape sur la porte avec une hache
(absente pour raisons de sécurité dans les cabines
passagers actuelles). Le pilote bloqué à l'extérieur du
poste dispose d'un code pour ouvrir la porte fermée qui
doit s'ouvrir au bout de 30 secondes. Durant cette
attente, un bruit strident se déclenche que ni le NYT,
ni le procureur ne semblent avoir entendu.
Cela ne s'est jamais
vu! On n'a jamais déduit autant de données, aussi vite, et à partir
du seul CVR sans corréler les données avec le DFDR. Et
nul ne cherche à savoir qui a
informé le NYT. Et puis, à part la respiration qu'une oreille fine a
cru entendre, il n'y a rien d'autre durant les 8 minutes
d'enregistrement? vraiment rien à part les coups tapés
contre la porte blindée? Je parle de l'enregistrement
officiel brut, bien sûr. Et nul ne se pose de questions ?
- Selon le
BEA qui cherche probablement à rattraper sa "bourde de
com", le copilote enfermé seul aurait "à plusieurs
reprises au cours de la descente modifié le réglage du
pilote automatique pour augmenter la vitesse de
descente". C'est tout simplement en contradiction avec
les courbes publiées par le site "Flihgtradar24" qui
suit les trajectoires de tous les avions en temps réel
et basées sur les paramètres envoyés par les avions
eux-mêmes.
La descente est régulière comme si plus personne n'agissait
sur les commandes. Un malade mental qui plus est suicidaire
fait des manœuvres, prend les commandes "en manuel" pour
jouir de ses intentions, raconte à la radio ou à l'intercom
ses délires ou ses motivations, mais ne reste pas inerte
et silencieux; ça ne colle pas!
- L'AFP, la "bible" des journalistes français et la
Justice (qui ne saurait se tromper (!))
choisissent d'accréditer la thèse du NYT plutôt que celle du BEA.
Quelle mouche les a piqué et qui leur a soufflé de croire la version
du NYT,
toutes affaires cessantes?
-
Quant à la presse en général, elle ne se pose pas de
questions puisqu'elle a embrayé sur la théorie officielle
du pilote malade dans sa tête, comme quelque chose de
rare certes, mais devenu l'explication officielle unique surtout
pour des journalistes "aux ordres" et totalement
étrangers à la technique aéronautique.
- L'absence de cratère?
pas de problème, puisque depuis le crash d'Air Algérie,
les journalistes se passent de cratères. S'interroger
sur l'absence de zone brûlée (sauf au dessus du DFDR) malgré les
5/6t de kérosène embarqué, c'est faire preuve de
complotisme, n'est ce pas!
- A-t-on oublié ces témoins qui ont vu une explosion et
de la fumée s'échappant de l'avion avant qu'il ne
disparaisse derrière les montagnes. Des hélicoptères ont
d'ailleurs effectués des recherches sur la trajectoire
de l'Airbus en amont du crash sans qu'on ne connaisse le
résultat de leurs recherches. Pour chercher quoi au fait
puisque l'avion a officiellement percuté entier la
montagne.
- Pourquoi donc le FBI ainsi que des experts israéliens
sont venus prêter main forte aux experts français,
pourtant "les
meilleurs du monde" comme l'a précisé le président de la
République lors de son point presse.
Sont-ils venus chercher quelque chose qu'ignoraient les
enquêteurs français ?
- La "Polizei" a annoncé avoir découvert certaines
choses d'importantes au domicile d'A. Lubitz. Blackout
depuis. On n'en saura rien. Certains en Allemagne
parlent d'une conversion à l'Islam.
Il y a trop de "non-dits" dans cette "enquête"
autant que d'affirmations loufoques et ces
quelques questions sont une partie de toutes celles que l'on
est en droit de
se poser dans un pays libre et démocratique. Des
affirmations officielles non discutables sont typiques d'un système qui
prend les gens pour des sots et qui veut les faire
regarder ailleurs.
Quelques rares sites internet français relèvent les étrangetés
des explications officielles, mais en Allemagne, ils
sont des dizaines de citoyens à mettre en doute la thèse
de l'unique pilote suicidaire. Sont-il fous ou plus
simplement tentent-ils d'envisager toutes les hypothèses
?
10 mai 2015: le BEA se pose des questions
Inspiré
librement de l'excellent site de notre ami:
http://henrimarnetcornus.20minutes-blogs.fr/ , voici
d'autres interrogations qui ne plaident pas pour le
sérieux de cette enquête bâclée à une vitesse supra-luminique
pour désigner aussi vite le coupable idéal.
Après avoir déterminé la cause de l’accident du 24 mars
en 2 jours (un record !),
le BEA a publié un rapport préliminaire le 5 mai. Dans
la transcription du CVR rendu public le 26 mai (sans en
avoir fait l’analyse détaillée) le BEA nous avait dit
qu’on entendait le "bruit"
du bouton que le copilote avait utilisé pour engager la
descente de l’A320.
Alors que cette commande ne fait pas assez de bruit
pour être enregistré par le CVR, même si elle a percuté
le tympan du procureur.
Ce "bruit" fantôme a disparu dans le rapport préliminaire... Le BEA
avoue à présent ne pas être certain que le CVR a
enregistré le "bruit" du bouton utilisé par le copilote
pour engager la descente de l'avion !!! C'est pourtant
avec cet "enregistrement" que le copilote avait été
désigné responsable de la destruction de l'avion !
Le BEA va donc effectuer un vol d'essai sur un A320 pour
vérifier si on entend, ou pas, le bruit de la
manipulation du bouton.
Le 4 janvier 2016, le SNPL
(Syndicat National des Pilotes de Ligne)
ne lâche pas le morceau.
Presque un an après, le BEA vient de rendre son
rapport final. Très peu de réponses et beaucoup de
questions en suspens.
Un contrôle médical accru pour
les pilotes, c'est à peu près tout. Les doutes sur
l'indépendance du BEA trouvent là une éclatante
confirmation. Mais peut-être qu'en sollicitant l'aide
d'un journaliste du NYT (New York Times), il aurait pu aller plus loin
dans ses investigations.
Car n'oublions pas que c'est
le NYT qui a informé le procureur du contenu ET des
conclusions à tirer du CVR et le BEA par ricochet,
lequel n'avait pas encore eu le temps d'étudier en
détail le contenu de l'enregistrement. C'est encore le NYT qui a transmis au procureur les "bruits" dans le
cockpit que finalement le BEA n'a pas entendu. Qui a pu
ainsi informer le NYT pas concerné particulièrement par
ce crash et quelle mouche à piqué les autorités
françaises d'embrayer aussi vite et aussi totalement sur
la thèse du pilote névrosé en éliminant illico toute
autre piste ?
Le FBI a très vite été
sollicité par notre Président, après son passage à la
télé pour commenter le crash, pour venir enquêter en
France alors qu'il précise bien que le monde entier nous
envie le BEA. Peut-être possède-t-il d'autres éléments de réponse.
Revenons aux journalistes, les
nôtres en France en particulier, qui ne sont guère
curieux et avalent sans rechigner n'importe quelle
couleuvre sans se poser de questions. Benoitement, ils
ne se demandent pas comment par exemple il est possible
qu'un avion puisse s'écraser sans former de cratère. C'est possible puisqu'il n'y a pas de cratère,
répondent-ils! Un
journaliste de France-tv-info, qui n'a probablement
jamais tenu de pelle ou de pioche de sa vie, répond par exemple à un
auditeur: "La montagne est plus solide que l'avion.
Il est normal qu'aucun cratère ne se soit formé. Cela
aurait été différent sur un sol meuble".
Le BEA ne répond bien entendu
pas à la question de l'absence de cratère que
beaucoup de gens curieux se posent. Un avion de 70 t
lancé à 600 ou 700 km/h (d'après la thèse officielle)
fait forcément un trou dans le sol, surtout dans la
marne. A preuve, les pompiers sont équipés de râteaux
qui ratissent de la terre. Pas du granit.
Quid aussi de l'absence de
zone brûlée par les milliers de litres de kérosène sauf
auprès de quelques rares sapins rabougris ? De nombreux pompiers
et gendarmes travaillant sur la zone du crash se sont
plaints de troubles respiratoires et de nausées liés aux
vapeurs de carburants ( une densité très importante a
été mesurée dans l'air ambiant), qui implique que le
kérosène n'a pas brûlé. Après un tel crash désintégrant
l'avion en ne laissant que des morceaux de métal
insignifiants sur le sol, il est impossible que tout
n'ait pas brûlé dans une belle et grosse explosion lors
d'un impact violent. Ah si quand même, le FDR est noirci
par le feu mais c'est bien la seule pièce à l'être, même
le CVR est toujours orange.
Le numéro de série du FDR (ou
DFDR - Digital Flight Data Recorder) est le prétendu 246 communiqué par la compagnie
car il n'y avait pas de plaque d'identification sur
l'enregistreur récupéré (page 26 du rapport du BEA).
Rien donc ne permet de relier d'une façon absolue et
certaine CET enregistreur avec l'Airbus D-AIPX. * Ajouté
à son aspect carbonisé contrairement au CVR alors
qu'aucun feu intense ne s'est produit sur la zone, on ne
peut s'empêcher de se perdre en conjectures.
Il n'est plus question non
plus des témoignages et des recherches de morceaux à propos d'un
premier impact avec le sol en amont de la trajectoire
qui expliquerait l'éparpillement de l'avion suite à une
éventuelle désintégration aérienne qui aurait projeté et
vaporisé le
kérosène sans le bruler.
Finalement, la
seule certitude que l'on a est la soudaine et inattendue
perte d'altitude suivie d'une descente régulière sans
interférence sur les commandes de vol. Le reste n'est qu'interprétations pour
l'élaboration d'un scénario que tout le
monde a pris pour argent comptant. Tous les communiqués
ont été
très vite orientés et focalisés avec force détails sur le copilote
Andreas Lubitz déséquilibré. Le BEA
n'a pu dans son rapport qu'abonder dans cette direction,
mais avec une indigence d'arguments qui étonne.
La thèse du copilote malade et
suicidaire a encore de beaux jours devant elle. Au
moment du 1er anniversaire du crash, on ne parle que de
ça.
* Il n'y avait pas
non plus de plaque d'identification sur le CVR du MD80
de "Swift-Air Algérie et sur l'A320 de Habsheim, les n°
de série n'avaient pas été relevés, ce qui avait
entrainé un doute sur leur authenticité, un doute jamais
levé.
A quelques jours de la date anniversaire
de l'accident, les proches des victimes expriment leur
insatisfaction pour l'absence de poursuites contre la Germanwings
"qui n'aurait jamais du laisser s'installer Andreas Lubitz dans un
cockpit". Mais le droit allemand ne reconnait pas la responsabilité
d'une entreprise en tant que personne.
Autre sujet de mécontentement, les
indemnisations offertes ont été refusées à ce jour par des proches
qui se disent "insultés" par la proposition: 25 000€ pour chaque
victime assortis de 10 000€ pour chacun des deux parents, après une
première aide de 50 000€.
L'avocat de 71 familles réclame "au moins
200 000€".
24 mars
2016, le
secret médical refusé au BEA
Un an
après la tragédie, les médecins n'ont aucune intention de suivre
l'avis des enquêteurs, qui dans leur rapport ont plaidé pour la
levée du secret médical pour les pilotes présentant un danger.
«Lorsque la santé d'un patient a de forts risques d'affecter la
sécurité publique», prônait mi-mars le rapport du Bureau d'Enquête
et d'Analyses (BEA), confirmant le scénario d'un crash volontaire,
avec un argument simple: plusieurs médecins étaient informés
des difficultés psychiatriques du pilote Andreas Lubitz, et leur
intervention auprès des autorités compétentes aurait pu permettre
d'empêcher la mort des 150 victimes du crash.
Mais n'en déplaise aux autorités aéronautiques, les médecins n'ont
pas changé d'avis sur la question. «Le secret médical est général et
absolu».
24 mars 2016, recueillement des
familles
Sur ordre du Préfet, seulement 80 proches ont pu se rendre à pied
sur le lieu de la catastrophe à 1500 m d'altitude. Les 600 autres
membres des familles arrivés par des vols affrétés par la Lufthansa
et venus se recueillir ne pourront pas y accéder en bus, le chemin
n'étant pas suffisamment carrossable!
Plusieurs chapiteaux ont été installés dans une enceinte réservée
pour permettre aux cérémonies du souvenir de se tenir dans
l'intimité, à l'abri des regards indiscrets. Des gerbes ont ensuite
été déposées au cimetière du village sur la tombe commune des restes
non identifiés des victimes dont certains découverts récemment. Les
PDG de Germanwings et de Lufthansa étaient présents aux côtés des
familles mais aucun politique n'était invité.
Liste des
passagers
Janvier 2017: Fin de l'enquête de la justice
allemande
L'enquête
de la justice allemande a déterminé que le crash avait été
délibérément provoqué par le copilote de 27 ans, Andreas Lubitz,
dépressif et suicidaire, qui a profité de l'absence momentanée du
commandant de bord pour s'enfermer dans la cabine de pilotage et
précipiter l'avion sur la montagne.
La
justice allemande a annoncé en janvier 2017 qu'elle classait sans
poursuites son enquête, alors que les investigations se poursuivent
en France. «Les investigations n'ont pas apporté d'indices
suffisants ni tangibles sur des responsabilités extérieures de
personnes encore vivantes» dans l'entourage familial ou médical du
pilote et au sein de son entreprise, a indiqué Christoph Kumpa,
porte-parole du parquet de Düsseldorf, qui pilotait l'enquête en
Allemagne, menée parallèlement à l'instruction ouverte à Marseille.
24 mars 2017: la plus grande
intimité pour les 500 membres des familles
Pour le deuxième anniversaire de l'accident, une cérémonie religieuse et œcuménique est prévue le 24 mars à 10 h
30 en la cathédrale Notre-Dame-du-Bourg à Digne-les-Bains, présidée
par Mgr Jean-Philippe Nault, évêque de Digne, Riez et Sisteron. "Des
représentants de toutes les religions seront présents. La cérémonie
se déroulera dans l'intimité. La presse ne sera pas autorisée à
rentrer", prévient le maire de Prads-Haute-Bléone, Bernard
Bartolini. Une minute de silence sera observée à 10 h 41, heure à
laquelle l'avion s'est écrasé.
Les familles se rendront ensuite en bus au Vernet à proximité de
la stèle érigée à la mémoire des cinq autres membres d'équipage et
des 144 passagers, dont 72 Allemands et 50 Espagnols. Les familles
dévoileront, à l'abri des regards indiscrets, une stèle
confectionnée par un artiste allemand et qui sera acheminée par
hélicoptère, en juillet prochain, sur les lieux de l'impact (!), au
pied du massif des Trois-Evêchés.
Une sculpture commémorative a été
présentée aux familles tout en la cachant au public et à la presse.
Le "Sonnenhugel"
Cette sculpture commémorative
se présente sous la forme d'une sphère dorée de cinq
mètres de diamètre, composée de 149 éléments distincts.
La sphère renferme un cylindre en forme de cristal. Ce
cylindre contient des sphères en bois, à l’intérieur
desquelles les familles des victimes peuvent placer
leurs souvenirs personnels. Dès que les conditions
météorologiques le permettront, l’œuvre d'art sera
érigée directement sur le site de l'accident et l’accès
à la zone sera définitivement interdit au public. Le ''Sonnenkugel''
sera cependant visible par tous, depuis une plate-forme
panoramique.
Certaines familles ont orienté leurs
bougies pour former le chiffre 149. Autant de victimes moins 1, le
copilote considéré comme meurtrier et qui est la 150 ième.
Puis l’un des parents, qui a perdu sa femme enceinte dans le
crash, a pris la parole : « Nous souhaitons être traités
avec respect. Et nous ne voulons pas que les gens qui ont
perdu la vie soient considérés comme des personnes de
seconde zone […] Nos requêtes sont ignorées. À la place, ce
qu’on nous propose, ce sont des dédommagements. On ressent
comme une claque au visage.» Un message adressé à la
justice ou encore à la presse.
*
* *
Simultanément
se tenait à Berlin la conférence de presse du père du
pilote Andreas Lubitz: Mon fils n'est pas coupable, il
n'est pas fou!
24 mars 2017 à Berlin: Günter Lubitz veut laver l'honneur de
son fils
Pour le deuxième anniversaire de l'accident, le père du copilote
Andreas Lubitz a tenu une conférence de presse à Berlin au moment
même où les familles des victimes venaient se recueillir sur les
lieux du crash. Télescopage malheureux ou volonté de donner plus
d'écho à ses explications?
Pour Günter Lubitz, Andreas
n'a jamais eu de "grave maladie psychiatrique". Les affirmations en
ce sens reposent sur l'interprétation du seul avis d'un médecin
généraliste et Andreas Lubitz n'a jamais été hospitalisé pour
maladie mentale. Il n'était donc pas dépressif
et "Il n'avait pas de raison de
prévoir son suicide et de le mettre en œuvre et encore moins
d'emporter avec lui 149 personnes innocentes. Un tel comportement ne
lui correspond tout simplement pas."
Günter Lubitz
assure par ailleurs que son fils a en fait consulté des médecins
quelques semaines avant le drame
pour des problèmes
oculaires et non pour des troubles psychiques. "Il m'a
raconté qu'il voyait tout de manière un peu colorée comme à travers
des lunettes de soleil".
Günter Lupitz
était assisté de Tim van Beveren, journaliste spécialiste de
l'aérien qui a tenu à affirmer: "on ne peut pas être certain
qu'Andreas Lubitz est coupable. Nous recherchons les vrais causes de
cet accident".
Il a souligné
ensuite plusieurs incohérences du dossier: "Je suis très surpris
que les enquêteurs français, après seulement deux jours
connaissaient déjà clairement la cause de l'accident. Je n'ai jamais
rien vu de tel depuis 25 ans.* De plus, il est certain qu'en raison
de la mauvaise qualité de l'enregistrement sonore, une
reconstruction complète de la conversation était très difficile. Les
déclarations du procureur français n'étaient en fait rien d'autre
que pure spéculation si peu de temps après l'accident."** […] Tim
van Beveren évoque aussi les données de l'enregistreur de données de
vol retrouvé sans la puce avec les données de chute. "Celle-ci a
été retrouvée brûlée deux jours plus tard. Il ressort de
l'exploitation que deux modes de vol différents (mode "descent" et
"open descent") auraient été enregistrés en parallèle, et ce n'est pas
possible. Quelles sont donc les données correctes ici?"
* Il y
a 25 ans avait lieu le crash de Habsheim. En 24h, la cause était
entendue et le pilote
désigné comme seul coupable.
** En
1988, après le crash de Habsheim, le
procureur de Mulhouse déclarait dès le lendemain: l'avion
volait trop bas, trop lent, et le pilote a remis les gaz trop tard,
c'est une erreur humaine, une faute de pilotage. Il ne faisait que
répéter ce qu'on lui avait soufflé.
Günter Lupitz et Tim van Beveren
Edito de l'auteur de
ce site
Après un accident
aérien, la notion du temps va s'accommoder selon que l'on
appartienne au milieu journalistique, judiciaire ou aéronautique.
Pour les journalistes surgit une question immédiate: quelle est LA
cause du crash? Pour le monde aéronautique, ce sera plutôt: quelles
sont LES causes du crash que l'on va mettre du temps à découvrir et
à analyser? Enfin pour les juges: qui est coupable au bout du compte
après une enquête minutieuse?
Reste un quatrième
groupe, le politique, qui va selon les cas, éventuellement tenter
d'occulter des éléments inavouables afin de protéger quelque intérêt
ou désamorcer une psychose latente. Pour accréditer une thèse
choisie, il pourra ainsi laisser sourdre à bon escient quelques révélations
confidentielles ou orientées.
Dans le crash de
l'A320 de Germanwings, les journalistes ont été comblés car les
réponses à leurs questions sont venues très vite, alimentées à flux
constant pour éviter toute interrogation déviante malvenue. La
justice a trouvé son coupable avant même que le milieu aéronautique
ne commence un début d'enquête sérieux. Contre toute logique et
méthode habituelles, la justice a suivi les affirmations d'une
agence de presse étrangère, a dicté sa version au BEA et a alimenté
les journalistes en faits, gestes et antécédents du parfait coupable
désigné avant même que l'on connaisse les paramètres techniques
exacts et détaillés du vol tragique.
Aucune piste autre
que celle du pilote suicidaire n'a été explorée.
Etonnant, surprenant
même!
Durant deux ans
ensuite, les parents d'Andreas Lubitz se sont posés des questions,
ainsi que c'est leur droit comme êtres humains aptes à réfléchir et en
tant que géniteurs d'un jeune homme que l'on désigne à la vindicte
populaire comme un monstre. Des interrogations aussitôt dénoncées et
calomniées par la bien-pensance. Pourtant, après chaque attentat
dans nos contrées, ne voit-on pas les journalistes aller interroger
la famille et les amis proches du tueur pour ensuite colporter tout
le bien que pensaient de lui ses soutiens? Deux poids, deux mesures!
Les parents d'Andrés
Lubitz ont absolument le droit d'avoir leurs propres idées sur les
capacités et les actions de leur fils et nul n'est obligé de les
suivre. Les familles des victimes, tout à leur grande douleur
peuvent également respecter celle de parents durement éprouvés et
ont aussi parfaitement le droit de croire l'explication officielle de la
cause du crash malgré toutes les zones d'ombre.
27 mars 2017: Lufthansa attaqué
en justice par 6 familles
Trois
familles espagnoles, deux familles paraguayennes et une famille
britannique ont déposé plainte à Barcelone et attaqué en justice
Germanwings, sa maison-mère Lufthansa et dix compagnies d'assurance,
qu'ils accusent d'être responsables de la mort de leurs proches.
Le père
d'une victime du crash estime que rien n'a changé dans le mécanisme
qui « avait permis à une personne malade de piloter un avion
transportant 140 passagers et que rien ne peut garantir que les
pilotes actuels des compagnies aériennes en question n'ont pas
consommé d'alcool ou d'autres substances. » Germanwings est une
compagnie détenue à 100 % par Lufthansa.
Selon
Carlos Villacorta, avocat des plaignants, Lufthansa est donc
responsable de tous les processus de recrutement, de formation, de
contrôle médical et psychologique des équipages de Germanwings.
D'autre part, toujours selon cet avocat,
le montant des
indemnisations proposées aux familles des victimes est outrageant.
Il ne précise pas toutefois quelle compensation les plaignants
comptaient obtenir.
8 mai 2017: Des familles de victimes
sud-américaines réclament 3 million €
Deux
actions en dédommagement ont été initiées au civil au tribunal de Düsseldorf
pour un montant «de plus de trois millions d'euros» visant la compagnie
allemande Germanwings.Les plaignants, qui seraient trois, sont originaires du Paraguay, a
précisé le journal populaire Bild, qui parle d'un montant exact demandé de
3,7 millions d'euros (environ 4 millions de francs).
2 ans après l'accident, certains ont cru bon de
matérialiser le "point d'impact" par un poteau jaune. Mais qui peut penser
qu'un A320 de 70t percutant la montagne à 700 km/h ne laisse pas plus de
trace que cela ?
Et puis quelques réflexions sur cet accident. Il
est souvent utile de comparer deux affaires comme le font les enquêteurs,
deux accidents aériens dans notre cas, pour mieux appréhender les dessous
d'un mystère.
Prenons la disparition du vol MH370 de la
Malaysian Airlines le 30 mars 2014. Elle a enclenché dans le monde entier
une importante réflexion, des milliers d'enquêteurs bénévoles
ou officiels se sont posés toutes les questions imaginables, ont échafaudés
tous les scénarios possibles. En vain. Mais il y a toutefois quelques
certitudes qui émergent.
Le
Boeing 777 a cessé brutalement tout contact avec le sol (et avec les autres
avions en vol aussi), radio, transpondeur, signaux ACARS, toutes ses liaisons
électroniques ont été interrompues. Pour confirmer, il a été constaté aussi qu'aucun
appel de téléphone portable n'a été émis depuis l'avion par les passagers.
Les repérages radar aléatoires de l'armée ou ceux des
satellites "Immarsat" ne sont que des interprétations ou des suppositions. L'avion qui
volait vers son destin était de fait isolé du reste du monde.
Dans le cas de Germanwings, dès le début de la
descente, il y eu interruption des liaisons radio entre l'avion et le sol.
On a interprété la chose comme étant due à la seule volonté du copilote de ne pas répondre au
contrôle aérien, mais ce n'est qu'une interprétation. Le fait est qu'il n'y
avait plus de contact radio. Et alors
que selon les conclusions officielles, les passagers criaient leur désespoir
dans la cabine de l'avion, aucun d'entre eux n'a utilisé son téléphone
portable dans cette zone pourtant très maillée de relais. Incroyable!
L'avion était de fait isolé du monde.
Un point
de départ similaire, étrange!
Dans la zone du crash des Alpes, couverte de
débris, les gendarmes ont saisi un certains nombre de téléphones portables
plus ou moins abîmés et qui ont pu évidement fonctionner à bord, enregistrer
des appels, passés ou non, des vidéos, exploitables ou non, mais qui ont été
immédiatement mis sous scellés comme pièces à conviction par les enquêteurs.
Certains contiendraient-ils des éléments à ne pas rendre publics ?
Le temps a passé et un silence total est descendu
sur cet accident. Il est vrai que pour les médias, une actualité chasse
l'autre.
22 juin 2017 - Révélation: "La petite
amie" d'Andreas Lubitz a tout inventé.
"Un jour, je vais faire quelque chose qui va changer tout le système, et
tout le monde connaîtra mon nom et s'en souviendra". Qui ne se souvient de
cette phrase répétée en boucle par la plupart des médias:
europe1,
lemonde ou
leparisien.
Maria W. l'avait lancée en prétendant être la "petite amie" et la confidente d'Andreas. Mais ce
n'était qu'inventions de sa part, ce quelle vient d'admettre sur le site
d'informations
Buzzfeed repris par
l'express,
le dauphine,
levif.be ou
20minutes entre autres. Une part importante de la diabolisation
organisée d'Andreas Lubitz vient de disparaitre.
Question: Maria a-t-elle vraiment tout
inventé ou n'a-t-elle été qu'un instrument ?
Plusieurs
médias ainsi qu'un procureur allemand reconnaissent avoir eu des doutes à
l'époque, mais dans la psychose générale de vouloir culpabiliser Andreas Lubitz par
tous les moyens, personne n'avait osé prendre le contre-pied de l'accusation officielle. Ne serait-il pas temps par exemple d'enquêter
plus avant sur les "expertises médicales" qui accusent tant Lubitz ?
Enfin, que reste-t-il maintenant du
scénario du "pilote fou suicidaire" qui repose en fait sur l'article du New
York Times repris par l'AFP, puis le procureur et enfin par le BEA, le petit
doigt sur la couture du pantalon ? La
raison d'Etat, ou des états, bien sûr !
2 juillet 2017 révélation: les deux
pilotes évanouis
Selon le directeur de l'Agence
finlandaise de sécurité des transports Pekka Henttu, les pilotes de l'Airbus
allemand étaient inconscients pendant la descente de l'appareil. Une
information déjà révélée quelques mois après l'accident mais qui n'avait pas
été reprise par les médias, obnubilés par la théorie du NYT et les conclusions
péremptoires du procureur.
"Selon les
informations officielles, les pilotes de l'avion allemand étaient
inconscients pendant la descente de 8 minutes pour des raisons inconnues.
Cela ressort des informations déchiffrées d'une boîte noire", a déclaré le
directeur de l'Agence finlandaise de sécurité des transports (Trafi) Pekka
Henttu.
Henttu
pense que la situation est exceptionnelle. Ce n’est pas un incident typique
ou régulier. «Soit le pilote automatique a été engagé à un moment donné et
laissé en place, soit les pilotes ont repris conscience par intermittence
et pris quelques mesures pour maintenir l’altitude», a précisé M. Henttu.
Adieu
alors le scénario officiel du pilote fou et suicidaire qui pourrait plus
logiquement être remplacé par le syndrome aérotoxique. Il s'agit
d'émanations accidentelles de lubrifiants du réacteur qui pénètrent dans le
circuit d'air de la cabine et intoxiquent pilotes et passagers. De très nombreux
cas se sont déjà produits toujours minimisées par les avionneurs et les
compagnies aériennes.
Quelques 350 personnes
sont venues se recueillir dans les Alpes de haute Provence en ce 3 ième
anniversaire du crash. En début d’après-midi, certaines familles sont
montées à pied vers le col de Mariaud, à quelque 2 km du village, où avait
été aménagée une plateforme décorée de roses et de ballons blancs, face au
massif des Trois Evêchés, lieu du crash.
En septembre 2017, une
sculpture de Jürgen Batscheider, intitulée "Sonnenkugel" (sphère solaire en
allemand), avait été déposée par hélicoptère sur le lieu d’impact. L’oeuvre,
de cinq mètres de diamètre, renferme un cylindre et des sphères en bois à
l’intérieur desquelles les familles des
victimes ont placé leurs souvenirs personnels.